Quand elles ne le sont pas déjà. Alors autant en finir au plus vite.
C'est en tout cas la suggestion du New York Times, pour qui chercheurs, artistes, entrepreneurs et journalistes ont compilé une petite liste de nos us et coutumes les plus regrettables. Le numéro 3 ne va pas vous surprendre.
Les bouteilles en plastique
Nul besoin d'en dire plus, pourquoi sommes-nous encore en train d'adhérer à cette mascarade ?
Les applications de rencontre
« On sera pétrifié de gêne à la pensée d'avoir swipé notre âme sœur du mauvais côté », affirme Maria Avgitidis, entremetteuse. Rappelons que comme toutes les grandes plateformes, les applications de rencontre n'ont pas intérêt à tenir leur promesse de peur de se voir déserter. Déléguer notre vie sentimentale et sexuelle à des algorithmes n'était donc peut-être pas la meilleure idée qu'on ait eue.
Les Crocs
Les chaussures moches ont eu leur moment de gloire mais il est temps de tourner la page, cordialement.
Les gender reveal parties
Ou « fêtes de la révélation ». Il s'agit de ces évènements – abondamment documentés sur les réseaux – organisés pour simultanément découvrir et annoncer le sexe de son enfant à naître. En plus d'être régulièrement la cause d'accidents en tous genres (normal quand on lance des feux d'artifice rose ou bleus depuis son jardin avec 8 grammes d'alcool dans le sang), c'est le genre d'annonce qui n'intéresse que peu de monde.
Vouloir vivre dans l'espace
Rêver de rejoindre un bunker sur Mars est selon Kevin Kelly, cofondateur de Wired, un rêve déjà complètement ringard. Sans doute que les fantasmes astraux d'Elon Musk et consorts ont contribué à rendre rance nos envies de voyages interstellaires. Mais ce n'est pas tout. Pour l'éditeur, manger des animaux morts et s'obstiner à croire que le montant d'impôts que nous payons doit rester secret sont aussi des éléments qui devraient rapidement devenir obsolètes.
Les photos de bébés en ligne
Imposer une empreinte numérique supposément indélébile à des êtres incapables d'avaler des ingrédients solides est on ne peut plus gênant. C'est l'avis de la podcasteuse Eileen Kelly qui regarde désormais avec effroi la quantité d'informations personnelles qu'elle a joyeusement partagées en ligne.
Le Gorpcore
On l'a déjà dit : porter une polaire (ou tout autre vêtement technique) censée vous réchauffer en altitude pour aller déguster un bibimbap dans le 10ème n'a pas de sens.
Le microdosing
Là, on a un peu de mal à être d'accord avec la prédiction d'Euan Rellie, car il nous semble que le microdosing est là pour rester. Le banquier d'affaires a toutefois un bon argument : « Je ne veux pas défendre la consommation de stupéfiants ou suggérer que prendre de la drogue est une bonne idée. Mais si vous en prenez, le faire en quantités si petites que les effets sont à peine notables me parait une stratégie étrange. »
Parler politique sur les réseaux
Est-ce que cela a déjà fait avancer quoi que ce soit ? Aucunement, selon l'autrice Natasha Stagg, pour qui la pratique ne sert qu'à alimenter théories du complot et sentiment de solitude.
Les maximes creuses
« Vivre sa vérité », « suivre son chemin » et autres mantras yolo... Le temps des maximes galvaudées que l'on trouve recyclées sous forme de hashtag touche peut-être enfin à sa fin. C'est l'hypothèse du futurologue américain Ari Wallach. « Ce que nos descendants verront quand ils regarderont en arrière sera une phase de narcissisme intense », une fixation affective tournée vers soi qui serait selon l'auteur la source de tous nos problèmes.
Les selfies
Parce que personne n'a besoin de voir ça en telle quantité, qu'il s'agisse de selfies distordus ou de selfies 0.5.
Les animaux domestiques dans des poussettes
La plupart du temps, ils ont comme nous besoin de marcher et de s'étirer les pattes, même s'ils sont très mignons et portent parfois d'élégants manteaux.
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