Pillules de couleurs

Un quart des Français ont rencontré leur partenaire en ligne

© Laura Ockel

60 % des célibataires de 50 ans et plus pensent que la durée d'une relation ne dépend pas de la manière de se rencontrer. Un avis partagé par la GenZ à 59 %. Mais le romantisme reste un must pour les Français. Étude.

Selon une récente étude menée par l’IFOP et DisonsDemain (site de rencontre pour les 50 ans et plus), le romantisme ne s’érode pas avec l’âge et la nouvelle génération aspire majoritairement à cette romance. Un constat qui s'explique selon François Kraus, Directeur du pôle Politique/Actualités à l'IFOP, par le « besoin d’entourer les relations de passion et d’imagination. »

Le romantisme ne prend pas une ride

L’étude montre qu'en France, pays de la galanterie et de la séduction, on aime autant l'amour que l'idée de l'amour. Ainsi, 70 % des célibataires français se disent romantiques. Un sentiment plus prégnant chez les 50-69 ans (72 %) que chez les moins de 25 ans (63 %). Si l’étude ne montre pas de différences entre les femmes et les hommes chez les 50 ans et plus, elle soulève par ailleurs un gap chez la GenZ où 74 % des femmes se disent romantiques, contre seulement 57 % des hommes.

Les 50 ans et plus et les moins de 24 ans s’accordent sur l’importance du romantisme dans la phase de séduction (respectivement 84 % et 80 % et au quotidien 82 % pour les deux générations). Ils se rejoignent également sur sa définition : partir en week-end en amoureux (respectivement 93 % et 90 %), se balader (89 % et 85 %) ou encore un dîner aux chandelles (82 % et 78 %). Enfin, preuve que la séduction n’est ni une question de sexe ni une question de génération, 35 % des célibataires de moins de 25 ans et 36 % des 50-69 ans estiment que c’est à l’homme de faire le premier pas.

Valeurs et convictions : les nouvelles armes de séduction

Toutes générations confondues 64 % des moins de 24 ans et 65 % des 50 ans et plus sont plus attirés par les personnes engagées dans la défense d’une cause. Mais faut-il partager les mêmes convictions politiques pour s’aimer ? Selon l’étude, 45 % des célibataires refuseraient de s’engager dans une relation de couple avec une personne ayant des opinions politiques opposées. Dans le détail, alors que la moitié des sondés de la GenZ ne semble pas prête à faire de concession sur le sujet, les 50 ans et plus se montrent plus mesurés puisqu'ils sont 41 % à être de cet avis. Un état d'esprit qui ne surprend pas François Kraus pour qui : « Les jeunes expriment, comme leurs aînés, le besoin de partager avec leur conjoint une même vision du monde ou, du moins, un minimum de valeurs communes. Pour une génération Z très sensible aux questions sociétales, s'accorder sur certains sujets constitue même "un atout charme" de premier plan, notamment pour les plus progressistes. »

L’amour n’a pas d’âge, le sexe non plus

Selon l'étude, les générations s’accordent sur la dissociation entre sentiments et sexualité. En effet, 66 % des moins de 25 ans et 63 % des 50 ans et plus estiment que l’on peut avoir des rapports sexuels avec quelqu'un sans l’aimer. Paradoxalement, s’il ressort que toutes générations confondues, 64 % des célibataires accordent de l’importance à la sexualité, l'étude révèle également que le sexe semble ne pas être une priorité chez les célibataires de 18-24 ans, qui ne sont que 42 % à avoir eu des relations sexuelles au cours des douze derniers mois (contre 39 % des 50-69 ans). Enfin, loin des clichés existants, 94 % des célibataires de 50 ans et plus se sentent autant, voire plus libres aujourd’hui dans leur vie sexuelle qu’à 20 ans. Des chiffres qui selon François Kraus démontrent que les jeunes n’ont pas le « monopole du sexe » et ceci aussi bien dans les corps que dans les esprits : « Contrairement aux idées reçues qui voudraient que les célibataires soient forcément soumis à l’abstinence à partir d’un certain âge, cette étude confirme le maintien d’une vitalité sexuelle chez les personnes ne vivant pas en couple après 50 ans. Il faut dire que cette génération se sent souvent plus libre et décomplexée que dans le passé, signe qu’elle est aussi touchée par l’évolution des discours et des normes sur ces sujets. »

Les sites et applications de rencontres ont changé la manière de se rencontrer, mais pas d’aimer

Signe que les sites et applications de rencontre jouent désormais un rôle prépondérant dans la formation des couples, en 2022, un quart des Français ont rencontré leur partenaire en ligne et 39 % des célibataires non inscrits sur un site ou une application de rencontres, ont déclaré qu'ils pourraient s’y rendre s’ils étaient à la recherche d’un partenaire. Un chiffre qui a plus que doublé en presque 20 ans (18 % en 2004*). Un constat qui va de pair avec l’évolution des mentalités vis-à-vis des rencontres en ligne. En effet, près de la moitié des célibataires de 50 ans et plus estiment que les sites et applications de rencontre sont des « lieux de rencontres comme les autres. » Ils sont également 60 % à penser que la durée de la relation ne dépend pas de la manière de se rencontrer. Un avis partagé par la GenZ à 59 %.


*Étude IFOP Meetic réalisée par téléphone du 14 au 15 octobre 2004 au domicile des personnes interrogées auprès d’un échantillon de 579 célibataires, représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus.

Méthodologie : Étude IFOP pour Disons Demain réalisée par questionnaire auto administré en ligne du 20 au 24 janvier 2023 auprès d’un échantillon national représentatif de 3003 célibataires âgés de 15 ans et plus.

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Peggy Baron

Chaque jour je m'installe à la terrasse de l'actu et je regarde le monde en effervescence. J'écris aussi bien sur les cafards cyborg que sur le monde du travail, sans oublier les tendances conso.
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