Ils ne sont pas tous aussi écolos que Greta ni aussi narcissiques que Kylie, voici les 10 profils types de la génération Z.
La génération Z est là et ça va tout changer. Présentée comme hyper-écolo ou au contraire complètement narcissique à danser sur Tik Tok, la génération a plus d’un visage. Elle en a même 10 si l’on en croit Le Choc Z, le dernier livre d’Éric Briones et Nicolas André. Ils y décryptent les tendances, les contradictions et les désirs de cette nouvelle génération de consommateurs. Et comme le meilleur moyen de savoir ce que pensent les Z c’est de leur demander, des élèves de la Paris School of Luxury ont étudié leurs pairs et leurs usages sur Instagram afin d’en déterminer 10 typologies.
Les Body positivists
Parmi les body positivist, on trouve surtout des femmes qui veulent s’affranchir des carcans imposés aux corps féminins. Dans une optique à la fois libératrice et revendicatrice, elles utilisent les réseaux sociaux pour mettre en valeur leurs différences. Convaincues que leur individualité est leur force, elles ont pour caractéristique une hyper-revendication de leur personnalité.
Avec 7,5 millions d’abonnés, la top model Winnie Harlow fait figure de macro-influenceuse de cette communauté de Z. Atteinte de vitiligo, la mannequin s’est imposée sur les podiums et sur Instagram.
Parmi les marques qui parlent le plus aux Body Positivists, on retrouve Fenty Beauty – la marque de maquillage lancée par Rihanna – qui proposait notamment une large gamme de fonds de teint pour convenir à toutes les carnations.
Les Fluid performers
Les millennials ont commencé à démonter les stéréotypes de genre et la génération Z a bien l’intention de continuer le boulot. Briser les codes de la binarité est un thème cher aux « fluid performers » . Sur les réseaux sociaux comme dans la vie, ils aiment se mettre en scène de façon extravagante et selon l’esthétique du Camp, qui était d’ailleurs le thème du Gala du Met en 2019.
Sur Instagram, le représentant de cette communauté s’appelle Bret Manrock. Le bloggeur beauté met en scène son quotidien extra en envoyant balader les clichés de genre.
Les Hypebeasts
Pour comprendre qui sont les Hypebeasts, il suffit de regarder le profil Instagram d’Ari Petrou. Autoproclamé « le plus grand hypebeast du Royaume-Uni », l’influenceur s’affiche toujours dans la même pose mais avec des vêtements différents et tendances.
Voir cette publication sur InstagramBox logo week...Notting Hill Vibes ? Denim - @mnml.la #mnmlxmas
La recherche de dernières tendances streetwear, c’est ce qui caractérise cette communauté de Z en quête perpétuelle du cool. Ils ne sont donc pas loyaux à une seule marque, même si Supreme, Nike ou Patta ont su se faire une place dans leurs dressings – et sur leurs feed Insta.
Acheteurs compulsifs, ils misent sur les possessions matérielles pour mettre leur vie en scène et atteindre leur objectif : la popularité. D’ailleurs, ils considèrent leurs achats comme des investissements qui peuvent leur permettre de gagner des followers. Le marché de la seconde main est donc particulièrement intéressant pour ces grands consommateurs de mode.
Les Néo-guérisseurs
Yoga sur la plage, retraite spirituelle dans la jungle et escapade dans le désert… autant d’activités qui parlent à la tribu des néo-guérisseurs. Amoureux de la nature sauvage, ils ont une vision holistique du monde et de leur être. À travers des pratiques physiques ou spirituelles, ils veulent soigner le corps et l’âme par des méthodes naturelles.
Ils attachent une importance particulière aux mots. L’écriture philosophique et la poésie font partie de leurs pratiques sur Instagram. Sur le réseau social, leur influenceuse star s’appelle Allie Michelle, à la fois poétesse et yogi accomplie.
Les « Senti-mental »
Pour les « Senti-mental » ce qui compte ce sont les émotions qu’ils utilisent comme source de créativité. Plutôt hypersensibles, les sentiments qui les caractérisent le mieux sont paradoxalement l’euphorie et la mélancolie. Sur les réseaux sociaux comme dans la vie, ils accordent de l'importance à faire partie d’une communauté bienveillante, d’une famille. Ils ont toutes les chances de se reconnaître dans la vloggeuse Lucy Moon, qui partage des vidéos sous la forme de journaux intimes.
En matière de consommation, les Senti-mental s'opposent à la fast fashion et préfèrent des produits plus durables ou vintage.
Les Teenpreneurs
« Rien à perdre, tout à gagner », c’est un peu le mantra des teenpreneurs. Encore adolescents, ils remontent leurs manches pour créer les marques ou associations qui leur plaisent. Toujours dans l’action, ils ont une véritable envie de façonner le monde selon leurs besoins. Du genre « optimistes combatifs », ils n’ont pas peur des challenges et apprécient même ceux qui circulent sur les réseaux.
Leur role model : Hailee Thomas qui, du haut de ses 19 ans, a fondé l’association The Happy Org. Du côté des marques, Nike et son Youth Accelerator Program a déjà tout compris à cette communauté qui ne demande qu'à être épaulée pour continuer à créer le monde de demain.
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Les Time travelers
Majoritairement des femmes, les time travelers sont à la fois dans leur époque et dans celle de leurs grands-mères. Elles ont une passion pour les objets vintage et accordent une grande place à la mission et à l’héritage. Leur maître-mot : authenticité. Concernées mais pas engagées, elles préfèrent les petits gestes aux actions radicales.
Les Choc travelers
Les choc travelers sont à la recherche de dépaysement. Sur Instagram, on les voit toujours aux quatre coins du monde dans une quête perpétuelle de leur happy place. Difficile d’être un baroudeur moderne sans avoir une conscience écologique aiguisée. Leurs voyages pèsent lourd dans leur bilan carbone, mais ils s’en servent comme des expérience éco-initiatiques à l’image de l’influenceur Jack Harries. Star d’Instagram avec 1,5 million d’abonnés, le YouTubeur/Instagrameur se définit aussi comme un militant environnemental.
Les Zcolo
Là, c’est facile. Avec Greta Thunberg en figure de proue, la communauté des « Zcolo » est sûrement la plus identifiée de la génération. Comme la jeune suédoise qui porte son combat partout dans le monde et s’échine à faire bouger les puissants sur la question climatique, les Zcolo sont très engagés. Digital natives comme tous les Z, ils utilisent les réseaux sociaux et les smartphones avec lesquels ils sont nés pour amplifier leurs convictions.
Voir cette publication sur InstagramSchool strike week 73. #fridaysforfuture #climatestrike #schoolstrike4climate
Les enthusiastic witches
On vous avait prévenu, les sorcières sont de retour. L’influenceuse witchy des Z s’appelle Harmony Nice (aka peachycinnamon). Elle abreuve ses 398 000 followers de photos aux filtres tamisés avec toujours des références aux étoiles et aux légendes mystico-philosophiques. Preuve de la place centrale de la nature dans la philosophie des enthusiastic witches, la jeune femme s’affiche quasiment toujours avec des fleurs. Outre la nature et la spiritualité, cette communauté de Z s’intéresse surtout à l’humain en tant qu’individu singulier. Même si le fait d’appartenir à un groupe – ou covent – fait partie intégrante de leur identité.
Océane Binetruy, Clémence Raguin, Laurence Bertholon, Lou Jacobée, Lucile Maffeis, Laura Viard, Camille Boisson, Flora Hoffman, Alice Herbaux, Pierre-Adrien Fischer, Samia Benaissa, Romi Rocher et Juliette Vovan, étudiants à la Paris School of Luxury ont participé à l'élaboration de ces typologies à retrouver dans Le Choc Z, par Éric Briones et Nicolas André (Dunod), disponible ici.
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