Un homme au Brésil allongé dans un transat

Le flygskam chez les jeunes, ce n’est pas pour tout de suite

© JohnnyGreig via GettyImages

La honte de voyager est entrée dans le vocabulaire mais pas encore dans les mœurs.

Sustainable natives, les jeunes sont bien conscients des enjeux mais pas engagés à tout prix comme on pourrait le croire. En matière de voyage, après avoir vu leurs aînés parcourir le globe, ils veulent aussi profiter de l’expérience. Selon une étude Jam pour Allianz Travel, les 18-25 ans français appartiennent bien à une génération de globe-trotters. Ainsi, 90 % des jeunes interrogés déclarent voyager hors de France métropolitaine. Dont 43 % a un rythme fréquent.

Néanmoins, 75 % des jeunes Français se disent préoccupés par l’impact du tourisme sur la planète. Et plus ils voyagent, plus ils s’inquiètent de leur empreinte sur l’environnement. Logique. Comme le montrait une étude du CREDOC publiée en début d’année, l’urgence climatique inquiète mais ne fait pas vraiment bouger la génération Z.

Le voyage pour devenir plus écolo

Les 18-25 ans continuent à voyager, et loin. Mais ces excursions de l’autre côté de la Terre sont aussi pour eux des moyens de prendre conscience de l’état du monde. Un tiers des sondés expliquent ainsi que leurs voyages les incitent à être plus responsables une fois rentrés chez eux. Comme Laura, 24 ans, qui raconte être passée au zéro déchet après avoir été choquée par « la quantité de déchets qui salissent les plages ». Adepte des road-trips en camionnette, Marie, 24 ans, a appris sur les routes à faire attention à sa consommation d’eau. Une habitude qu’elle a conservée à son retour à la vie sédentaire.

Après la touristagram, il semblerait donc que le voyage éco-initiatique soit de mise.

Trouver un juste milieu

Au lieu d’avoir honte de se déplacer, les jeunes préfèrent chercher de nouvelles façons plus responsables de voyager. Selon l’étude, près de 3 sondés sur 10 indiquent avoir déjà changé leur manière de voyager. Et 18 % ont prévu de s’y mettre. Comment ? Ce sont surtout les petits gestes qui priment.

La moitié des sondés font attention à leurs déchets et évitent les activités qui exploitent les animaux. Pour compenser les kilomètres parcourus en avion, 39 % d’entre eux optent pour des transports moins polluants lors de leurs déplacements locaux. Ils sont 10 % à choisir un vrai système de compensation de leurs émissions carbone. Les 18-25 ans s’appliquent donc à trouver un juste milieu entre leur envie de voyager et leur conscience écologique. Et ils aimeraient bien être accompagnés par des professionnels. Payer plus cher un acteur du secteur permet d’allier plaisir et protection de l’environnement est ainsi envisageable pour un quart des jeunes. À la honte de voler, les jeunes préfèrent donc la compensation.


Méthodologie :

Sondage en ligne effectué par Jam du 8 au 22 novembre 2019 sur un échantillon représentatif de 1 000 personnes âgées de 18 à 25 ans.

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