
Pas de concessions sur le menu et tranquillité absolue garantie. Manger seul serait-il la nouvelle tendance bien-être ?
Oubliez les diners de famille interminables chez mamie ou les « petits resto » entre potes qui finissent en tablées de 15. Aujourd’hui, la tendance food est au calme et à la solitude. D’après Hartman Group, près d’1/3 des Américains déclarent manger seuls. Et ce, par plaisir. Une pratique particulièrement marquée chez les millennials.
De notre côté de l’Atlantique, le repas est toujours majoritairement considéré comme un moment de convivialité par les Français, indique une étude Kantar pour Amora. Enfin, ça, c’est la théorie. En pratique, la même étude montrait que 52% des Français prenaient leurs repas tout seuls.
Mon burger, Netflix et moi
Même si d’après l’INSEE, les ménages composés d’une seule personne ne cessent d’augmenter depuis les années 60, on n’est plus jamais vraiment seul. Les casse-croûtes individuels sont souvent accompagnés de nos chers écrans. Réseaux sociaux aux feeds infinis ou services de streaming s’invitent à la table – ou sur le canapé – des dineurs solitaires. Et pour les amateurs, c’est bien plus confortable qu’un repas à deux ou en famille.
Une table pour une personne, svp
Mais manger seul, ça ne consiste pas uniquement à réchauffer un plat préparé ou commander un burger sur Deliveroo pour binger la dernière création de Netflix. Au restaurant aussi, manger avec son couteau et sa fourchette pour seule compagnie séduit les consommateurs. Et ça n’a plus rien de honteux ou gênant. « Je ne regarde ni mon téléphone ni un livre. Je profite de l’atmosphère, je regarde les gens et j’examine la nourriture », raconte l’une des adeptes des resto solo au Wall Street Journal. D’après une étude du NPD Group, ce n’est pas un cas isolé. En 2018, 23% des tables de restaurants américains étaient des tables individuelles.
Dîner seul, c’est la liberté
Depuis des générations, la nourriture et les repas jouent un véritable rôle social. Alors pourquoi un tiers d’entre nous préfère dîner seul ? Il y a sûrement quelques misophones qui préfèrent éviter les bruits de bouches de leur voisin de table. Mais d’après Laurie Demeritt, directrice générale d’Hartman Group, c’est surtout la possibilité de « manger ce que je veux » qui motive les mangeurs solitaires. La liberté, la vraie.
Il faut dire qu’entre les vegans et les sans gluten, les amateurs de viande exacerbés et les flexitariens curieux, on se demandait déjà si on pouvait encore partager un repas sans s’engueuler. Eh bien, pour manger tranquille et comme on l’entend, la solitude est peut-être la solution.
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