
Si l’inclusion des personnes queer en entreprise progresse, celle des transgenres et des non-binaires demeure à la marge.
Une récente étude* menée par le Boston Consulting Group pour la revue Harvard Business Review et le magazine Têtu révèle le retard de la France en matière d'inclusion en entreprise des personnes transgenres et non-binaires. En effet, 80 % d'entre elles préfèrent rester invisibles (ne pas s'identifier en tant que tel) sur leur lieu de travail par peur des représailles.
Discrimination, insultes et agression
En France, seules 19 % des personnes transgenres et non-binaires ont fait leur coming out sur leur lieu de travail, contre 29 % dans les huit pays sondés. La France occupe ainsi la dernière place, avec un retard de dix points par rapport à la moyenne internationale. Une invisibilité qui n’est pas sans conséquence sur la vie professionnelle des personnes transgenres et non binaires. Plus de 80 % des personnes interrogées déclarent avoir subi au moins dix comportements agressifs ou expériences négatives au cours de l'année écoulée, directement liés à leur identité de genre. Ainsi, 43 % des personnes transgenres et non binaires se disent victimes de harcèlement sexuel et 47 % sont rejetées par leurs collègues. « Il faut bien avoir à l’esprit que le sujet de la transidentité s’accompagne encore de nombreux fantasmes. Finalement, les responsables ressources humaines ne se sentent pas armés pour s’emparer de ce sujet », explique Thomas Delano, Directeur général et associé au Boston Consulting Group.
Comment expliquer le retard français ?
Principale raison pour justifier leur invisibilité : la séparation entre sphère privée et sphère professionnelle. Un argument que déplore Thomas Delano : « C’est méconnaître le monde du travail. Tous les collègues hétérosexuels posent sur leur bureau un cadre avec la photo de leur enfant et de leur conjoint. Lorsque l’on sépare sa vie privée de sa vie professionnelle, c’est parce que l’on ne se sent pas à l’aise pour le faire ». À cela s’ajoute une inquiétude : celle que la visibilité puisse nuire à la carrière des personnes concernées. Au-delà, cette invisibilité reflète un état sociétal où les personnes transgenres et non binaires sont moins visibles qu’à l’étranger, notamment aux États-Unis. Outre-Atlantique, 41 % des Américains déclarent avoir dans leur entourage une personne transgenre ou non binaire.
L’inclusion, un levier de performance et d’attractivité
En 2018, une étude du Boston Consulting Groupe avait conclu qu'une approche inclusive apportait de réels avantages aux entreprises. Les chiffres démontraient en effet que les entreprises ayant des équipes diversifiées étaient plus innovantes (+ 19 %) et affichaient une performance supérieure (+9 %) par rapport à celles qui ne le sont pas. Au-delà, l'étude a également mis en avant l'inclusion comme un facteur clé d'attraction et de fidélisation des talents. Un enjeu crucial à une époque où les démissions silencieuses sont en augmentation.
*Méthodologie : enquête menée dans huit pays (Allemagne Australie, Brésil, États-Unis, France, Inde, Mexique, Royaume-Uni) auprès de 6 700 personnes, dont 2 230 personnes transgenres et non binaires.
Les personnes différentes de la majorité n’appartiennent pas à une catégorie. Cette mise en avant politique médiatique qui relève d’une pensée unique et autoritaire représente un lobby qui se pare des atours des bons sentiments et de la tolérance et l’ouverture d’esprit obligatoire alors qu’il cherche exactement le contraire, imposer son mode de fonctionnement des nouveaux codes une dictature de la pensée et des comportements la natation de l’état naturel des choses, la mise en avant du satanisme moderne.