Y'a-t-il une vie après la mort ? Les Français ne se prononcent pas, abandonnant leurs certitudes passées pour laisser la place au doute.
Vie après la mort, organisation des obsèques, peur de mourir... À l’heure où spiritualité et religion connaissent des transformations majeures, l'IFOP interroge les Français sur leur rapport à la mort. Réponses.
Y a-t-il une vie après la mort ?
Le nombre de personnes « indécises ou incertaines » concernant une vie après la mort a doublé au cours des 50 dernières années, passant de 16 % en 1970 à 33 % en 2023. Sans surprise, c’est chez les croyants pratiquants que l’on trouve le plus de personnes adhérant à l’idée d’une vie après la mort. Près de 7 personnes sur 10 (69 %) y croient contre 38 % chez les croyants non pratiquants et 10 % chez les athées convaincus. L'étude révèle également que les jeunes sont plus enclins à croire en l'idée : 41 % des moins de 35 ans y souscrivent contre 27 % des plus de 35 ans. La croyance en la réincarnation a, quant à elle, augmenté ces 20 dernières années, passant de 22 % en 2004 à 32 % en 2023. Qu’il s’agisse du paradis et de l’enfer, de la réincarnation ou encore de la vie éternelle, on constate que les plus jeunes sont également, aux côtés des croyants pratiquants, les plus nombreux à adhérer à ces phénomènes : 43 % chez les moins de 35 ans.
Crémation ou inhumation ?
L’enquête confirme par ailleurs une nette diminution du recours aux obsèques religieuses. Majoritaires en 2008 (55 %), les Français qui souhaitent des obsèques religieuses ne sont plus que 40 %. Parmi les alternatives, 31% envisagent une cérémonie civile ou pas de cérémonie du tout pour 29 %. Autre tendance qui se confirme : le choix de la crémation plutôt que l’inhumation chez une majorité de Français. En effet, 50 % de Français veulent y avoir recours. Signe de l'évolution de la société : parmi les critères de choix, 44 % considèrent que le critère environnemental est important dans le choix entre crémation et inhumation. En outre, on note une corrélation entre croyance et préférences en matière d’obsèques : 43 % de ceux qui choisissent l’enterrement croient en une vie après la mort quand 45 % des adeptes de la crémation n’y croient pas.
La mort fait peur, celle des autres encore plus
L'enquête révèle également, que si la mort fait toujours peur, c’est surtout celle des autres – enfants, parents, amis proches – qui est redoutée. Moins de la moitié des Français (49 %) sont anxieux à l'idée de leur propre mort, mais 88 % le sont à l’idée de perdre un proche. Dans le détail, les femmes sont plus anxieuses que les hommes : 54 % redoutent leur propre disparition contre 45 % des hommes.
Source : Étude IFOP pour Plaquedeces.fr sur 1013 personnes - Septembre 2023
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