Une jeune femme sous l'eau

Les ados d'aujourd'hui sont sous pression. Et c'est de notre faute.

© Nate Neelson via Unsplash

Sur les réseaux sociaux, la guerre des générations est loin d'être terminée. Au milieu des « OK Boomers », Monsieur Le Prof remet les pendules à l'heure et nous explique ce que c'est qu'être un ado aujourd'hui.

2020 n’a pas encore commencé qu’on annonce déjà le chaos pour la nouvelle décennie. Pas très surprenant dans un monde en train de se fissurer de toutes parts. Tendance collapso oblige, on a tous en tête que la fin du monde est proche. La technologie ne remplit plus ses promesses et on a surtout peur de ses effets sur notre cerveau. Le clash a remplacé la discussion et la communication semble rompue. Après le burn-out, l’anxiété semble être le mal de notre époque. Et notamment, l’éco-anxiété. Bref, nous sommes tous sous pression. Et il n’y a pas de raison que ça soit différent pour les ados.

Boomers contre Fragiles ?

Pourtant lorsque William Lafleur, plus connu sous le nom de Monsieur Le Prof sur les réseaux sociaux, évoque l’état mental de ses élèves face à la réforme du lycée, certains commentaires envers cette génération ne sont pas tendres. On y accuse notamment les lycéens d’être « une génération de fragiles. » Une génération coupable quoi qu’elle fasse, qu’elle se batte pour protéger la Terre derrière Greta Thunberg ou qu’elle reste le nez dans ses réseaux sociaux comme les parents. Et les ados de répondre « OK Boomer ». 

Pour remettre les pendules à l'heure, le professeur d’anglais reprend la plume et défend une génération qui n’est que « le fruit de la société dans laquelle [elle] évolue ». Sans oublier de noter le danger qu’il y a à considérer la fragilité comme un motif d’insulte, le long post du 2 décembre de Monsieur Le Prof met les choses en perspectives. Celui qui est au contact quotidien des adolescents nous rappelle la vitesse à laquelle le monde change. La société dans laquelle les ados d’aujourd’hui grandissent n’a plus rien à voir avec celle d’il y a 10 ans. Et c’est important de s'en souvenir.

Entre des nouveaux codes dus aux réseaux sociaux, la crise écologique qui les attend et un monde dans lequel on distingue avec toujours plus de mal le vrai du faux, on voit difficilement comment les ados pourraient ne pas craquer. Plutôt qu'une « génération de fragiles », c'est surtout « une génération anxiété » qui se dessine. Mais aussi des adolescents qui osent parler de problèmes de santé mentale sur les canaux qu'on leur a offerts. Et ça, ça peut faire du bien à tout le monde.

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