
Ces make-up artists qui déforment le corps
Le 5 juill. 2017 juillet 5th, 2017
Elles s’appellent Dain Yoon, Mimi Choi, ou Vanessa Davis, et leurs coups de pinceaux ont de quoi faire pâlir les pros de Photoshop…
Au prisme des réseaux sociaux, la réalité prend une toute autre saveur… A coups de retouches, de hashtag de rêves ou de filtres, elle fait rêver, voyager, au risque de faire déprimer tout internaute qui, bloqué de l’autre côté de l’écran, ne peut que fantasmer sur cette vie par procuration.
D’autres préfèrent utiliser les réseaux pour véhiculer leur propre vision du monde. Sans retouche, mais à l’aide de palettes de maquillage, ces artistes 2.0 ont utilisé Instagram et d’autres plateformes visuelles pour partager leur talent… sans utiliser les outils numériques à leur disposition : aucune retouche ou modification, mais un coup de pinceau acéré.
Dain Yoon : « La première impression n’est pas la bonne : un visage peut se révéler sous la main de celui qui l’a longtemps caché »
Dain Yoon se présente comme une illusionniste. Originaire de Séoul, elle dévoile sur Instagram ses œuvres de body painting qui donnent presque le tournis, tant elles paraissent réalistes. Guidée par le monde qui l’entoure, Dain Yoon se vante d’avoir un sens de l’observation aiguisé, qui lui permet d’être constamment inspirée.
Fascinée par l’être humain dans sa complexité, ses maquillages l’aident à exprimer ses préoccupations quant au manque de possibilités pour exprimer la diversité des individus. A l’heure des identités multiples, des remises en question des genres et des normes de beauté, ses réalisations tombent à point nommé.
Une publication partagée par Dain Yoon 윤다인 (@designdain) le
Mimi Choi : l’ancienne instit’ reconvertie
Dans la même veine, les créations de Mimi Choi, ancienne institutrice repensent la perception du corps humain…
Une publication partagée par MIMI CHOI (@mimles) le
… mais jouent aussi sur d’autres terrains. Elle a par exemple transformé ses mains en sushis encore frétillants…
« Quand je crée mes illusions, je puise mon inspiration dans ce qui m’entoure : des photographies, des peintures, et des émotions », confiait-elle à Allure. Si elle essaye de ne pas trop regarder la concurrence, « pour produire un travail original », force est de constater que ses œuvres ont quelques traits de ressemblance avec ceux d’Hikaru Cho.
Hikaru Cho : l’inhabituel pour fil rouge
Illustration, stylisme, stop motion… mais aussi body painting : l’artiste japonaise Hikaru Cho a plus d’une corde à son arc, et collabore régulièrement avec les marques. A la différence des autres, elle met régulièrement en scène des modèles, plutôt qu’elle-même, sur son compte Instagram.
Avec un petit côté dystopie, elle définit l’ « unusual » comme étant son thème de prédilection.
Vanessa Davis : les têtes de mort pop
Vanessa Davis vient du Royaume-Uni, mais sa mère étant mexicaine, les têtes de mort colorées n’ont jamais rien eu d’inhabituel pour elle. Sa particularité : les twister avec des maquillages hyper pop, des strass et des paillettes.
Largement suivie sur Instagram, elle n’hésite pas à y faire la promo des marques avec lesquelles elle travaille… Ou qui la couvrent de cadeaux.
Une publication partagée par ________VANESSA DAVIS________ (@the_wigs_and_makeup_manager) le
De nouvelles ambassadrices, loin des blogueuses qui démocratisent, à coups de tuto sponsorisés, des produits auprès de leurs communautés : ici, le maquillage n’est plus cantonné à la salle de bain au quotidien, mais s’exporte dans une dimension artistique. Si, pendant un temps, les influenceuses les plus puissantes étaient des internautes a priori dotées des mêmes talents que tout un chacun, peut-être que les marques vont pouvoir s’intéresser de plus près à celles qui impressionnent et subliment leurs produits de manière inattendue…
Le 5 juill. 2017
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