À quelques jours d’intervalle, les deux stars ont annoncé le lancement de leur média respectif WonderMind et Service95.
Le 22 novembre, Selena Gomez annonçait le lancement de sa plateforme WonderMind. Il s’agit d’un média dédié à la santé mentale, un sujet que l’actrice et chanteuse affectionne particulièrement. On y trouvera des podcasts, une newsletter et des articles. Quelques jours plus tard, Dua Lipa, une autre pop star, a annoncé elle aussi le lancement de son propre média.
Il s’appelle Service95 (95 en référence à sa date de naissance) et ne ressemble pour le moment qu’à un module d’inscription sur fond orange soyeux. La chanteuse britannique en dit un peu plus sur son compte Twitter.
« Service95 est une newsletter hebdomadaire gratuite qui couvrira tout, des lieux peu connus aux artistes émergents et aux conseils de voyage. Service95 proposera une sélection de recommandations, d'histoires, d'informations, de réflexions, de perspectives et de conversations… »
Dans la lignée de Poosh et Goop (et de Sophie Davant)
Dans les colonnes de Vogue, Dua Lipa explique qu’elle fait compulsivement des listes (d’artistes, de restaurants, de livres… sur son iPhone et que ce média sera en quelque sorte la concrétisation de cette passion.
Rien de très nouveau sous le soleil. Selena Gomez et Dua Lipa suivent les pas de l’actrice Gwyneth Paltrow et son média Goop (devenu empire du bien-être) qui traite de remèdes « alternatifs » et très controversés. Ou encore de Kourtney Kardashian et son site Poosh consacré au lifestyle (de la famille Kardashian, principalement).
Nous avons aussi nos cas d'école en France avec ces magazines papiers portés par des stars du petit écran. Michel Cymes et son Dr Good, S de Sophie Davant lancé en novembre 2020, Bienvenue chez vous de Stéphane Plaza et prochainement DamiDéco par Valérie Damidot avec le groupe Reworld Media.
Des médias de plus en plus incarnés (par des stars ou non)
Mais ces annonces sont aussi révélatrices d’une tendance plus globale, émergente depuis quelques années : l’apparition de médias incarnés par des individus – superstars ou non. Aux États-Unis, des journalistes de renom (et très suivis sur les réseaux) ont quitté leur poste en rédaction pour se consacrer à leur propre newsletter payante. À l’instar du spécialiste des big tech Casey Newton, ex de The Verge, qui a lancé la newsletter Platformer en septembre 2020. Ce modèle économique est notamment permis par Substack, une plateforme où l’on peut lancer sa newsletter avec modèle d’abonnement sans se préoccuper de l’infrastructure.
Récemment, Substack a affirmé avoir dépassé le million d’abonnés payants en à peine quatre ans. À titre de comparaison, c’est plus que les abonnés numériques du Monde (300 000 abonnés), et moins que le New York Times et son lectorat très international (8 millions d’abonnés). Les 10 principales publications rapporteraient collectivement plus de 20 millions de dollars par an. Mais tous les auteurs ne sont pas si bien lotis.
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