
On a beau avoir la réputation de ne pas briller en langues étrangères, en France, on adore piquer les mots d’ailleurs sans se donner la peine de les traduire. La Commission d’enrichissement de la langue française fait le boulot à notre place, et présente les équivalents de 5 mots que nous utilisons très souvent.
Ne dites plus « podcast » mais « audio à la demande »
Le podcast a le vent en poupe – tout le monde a le sien, même les marques. On a tendance à l’oublier mais son petit nom vient d’ailleurs directement d’une marque : l’iPod. Plutôt que de faire de la pub gratos à la plus célèbre des pommes, la Commission d’enrichissement de la langue française recommande d’utiliser « audio à la demande » (voire « programme ou émission à la demande » ). C’est moins catchy (euh, « accrocheur », on veut dire), mais au moins ça a le mérite d’être clair.
Ne dites plus « spoiler » mais « divulgâcher »
Qu’on en soit adepte – Marvel en a fait le fer de lance de sa stratégie pour rendre les fans accros –, qu’on s’en serve pour faire pression, ou qu’on s’en protège grâce à la tech, le « spoil » est le mal du siècle. Il faut dire qu’avec la myriade de choix de séries de films que les plateformes mettent à disposition, difficile de ne pas se faire gâcher le plaisir par celles et ceux qui divulgueraient les intrigues avant qu’on ait le temps de se poser sur nos canapés. De quoi créer un mot-valise parfait pour définir le spoil à la sauce frenchy.
Ne dites plus « clickbait » mais « piège à clics »
Pour celles et ceux qui n’auraient pas suivi, un « clickbait », c’est un « lien hypertextuel accrocheur conduisant à un contenu qui n’est qu’un leurre ». Et puisque la définition était un peu lourde, la Commission d’enrichissement de la langue française a simplifié le tout en « piège à clics ». Simple, efficace.
Ne dites plus « deepfake » mais « vidéotox »
On sent l’influence de sa cousine, l’infox – qui est l’équivalent français de la fake news. D’ailleurs le terme est défini comme la production d’une infox présentée sous la forme de vidéo falsifiée grâce aux techniques de l’intelligence artificielle.
Et dans la mesure où l’on n’avait pas tranché sur le fait d’écrire deepfake ou deep fake, cette version française tombe plutôt bien.
Ne dites plus « advergaming » mais « ludopublicité »
Les pubs et les jeux vidéo, c’est une histoire d’amour qui va grandissante. Il n’y a pas de raison : si les artistes s’invitent dans le game pour faire leur promo, pourquoi pas les marques ?
Et vu l’engouement rencontré par les jeux vidéo pendant le confinement, la ludopublicité pourrait bien avoir de beaux jours devant elle.
Participer à la conversation