Social, solidaire ou responsable, pendant le confinement, la food s'affiche plus que jamais sur les réseaux sociaux. Une étude We Are Social décrypte les principales tendances.
Cuisiner pour rester social
L’alimentation est un besoin. En temps de confinement, la cuisine devient aussi un moyen de s’occuper. 70% des Français déclarent avoir plus de temps pour des activités de loisirs depuis le 16 mars 2020. Mitonner de bons petits plats ou confectionner des gâteaux pour le goûter font partie de leurs occupations privilégiées. Et ça se voit sur les réseaux sociaux.
Même si on y rit aussi, on y fait du sport, et on y lutte même contre la pandémie, Instagram reste le royaume du food porn et des assiettes (plus ou moins) bien dressées. On note donc l’apparition de hashtags qui mêlent confinement et cuisine comme #bakecorona, #confinementcuisine #cuisinezenconfinement #coronafood. Les chefs, déjà populaires en temps normal, deviennent de véritables stars pendant le confinement. Comme Massimo Bottura qui partage chaque jour ses recettes avec ses 1,3 million d’abonnés.
C’est donc l’occasion de cuisiner tous ensemble. Pour les amateurs de défis, le concours du meilleur pâté en croûte a même été lancé par le journaliste Julien Perret. Et certains sont vraiment impressionnants.
La solidarité dans l’assiette
Pendant le confinement, la cuisine est sociale mais aussi solidaire. Paula Navarro, analyste Social Intelligence chez We Are Social, note ainsi la réactivité des restaurants dès l’annonce du confinement. Touchés de plein fouet par la crise, de nombreux restaurateurs et fournisseurs n’ont pas hésité à se mobiliser pour soutenir les soignants. Le compte « La Résistance des Chefs » permet donc de livrer des repas préparés par des chefs dans les hôpitaux. Même principe avec le compte @avosgateaux qui invite les pâtissiers amateurs à confectionner des gâteaux qui sont ensuite livrés aux soignants.
Changer sa consommation
Le confinement est aussi l’occasion de se poser quelques questions sur nos habitudes de consommation. Et ça vaut aussi pour ce qu’il y a dans le frigo. Depuis plusieurs années, la tendance est aux produits plus sains et à la réduction de la consommation de viande. Même si le confinement profite à la junk food et aux plats préparés, la période est propice au changement. Consommer local et de saison n’a jamais été autant d’actualité dans nos sacs de courses mais aussi sur les réseaux sociaux. Au tout début du confinement, l’association Sea Shepherd invitait es consommateurs mais surtout les chefs et les médias à réfléchir à nos choix alimentaires.
responsabilisation des chef(fe)s cuisinier(e)s et des médias qui leur donnent de l'audience seraient le bienvenu. Utilisons cette période de confinement pour cuisiner certes, mais aussi pour réfléchir sur les conséquences de nos actions, à commencer par nos choix alimentaires.
— Sea Shepherd France (@SeaShepherdFran) March 20, 2020
Une bonne idée quand on sait que pandémie et crise écologique sont intimement liées.
Si l'on peut saluer l'initiative des chefs et des restaurateurs qui ont su pour certains se digitaliser au pied levé pour proposer des services inédits en période de crise sanitaire, votre article me fait néanmoins réagir sur les opportunités de communication manquées par les annonceurs du secteur Food.
Nous avons observé une baisse drastique voire un arrêt complet des investissements publicitaires. Peu sont ceux qui se sont interrogés sur une stratégie de repli pertinente. Cela n'a bien sûr pas été sans conséquence pour les agences média dont les rémunérations sont tout ou partie fonction du montant des dépenses d'achat média mais cela démontre également une certaine immaturité ou méconnaissance du rôle de la communication que je trouve regrettable et qui me motive à réagir à votre article.
Alors que les français confinés se ruaient sur les paquets de farine et passaient plus de temps aux fourneaux, les annonceurs Food n'ont pas (tous) su saisir l'opportunité qui s’offrait à eux : Moins de concurrence, CPC, CPM moins élevés, temps et fréquence de consommation media en hausse, autrement dit, plus de trafic, de pages vues pour des CPV inférieurs.
C'était une période idéale pour travailler branding et capital sympathie. A titre d'exemple Burger King l'a très bien compris et à su adapter sa communication notamment à travers son fil Twitter renommé Burger Klean (https://twitter.com/BurgerKingFR) pour l'occasion. Un choix audacieux !
Malheureusement peu sont ceux qui ont su exploiter à bon escient les formats pub proposés par les réseaux sociaux, Instagram en tête bien sûr lorsqu'il s'agit de Food mais aussi à travers des formats Display, VideoAds ou Nativeads qui fonctionnent bien pour atteindre des objectifs d'image ou de notoriété sans être perçu comme un annonceur opportuniste et peu scrupuleux.
C'est regrettable, car les impacts et les bénéfices d'une communication en temps de crise sur la perception des marques après crises ont largement été sous-estimés.
Voici donc mon avis de professionnelle du Marketing digital, merci de laisser ouverts vos commentaires comme espace de discussions et d'échanges.