Climat : retour sur 10 années de traitement médiatique

Climat : retour sur 10 années de traitement médiatique

Canicules, dômes de chaleur, incendies, fonte des glaces, tempêtes et inondations… Comment les changements climatiques sont-ils traités par les médias ?

Les évènements météo extrêmes s’accélèrent et rythment désormais nos vies. Mais comment cette réalité climatique et ses menaces sont-elles racontées par les médias ? Le traitement médiatique du phénomène joue-t-il sur le climat lui-même ? Pour répondre à ces questions, Tagaday, plateforme de veille médias, mesure* depuis 2013 la visibilité médiatique du climat et des évènements météo extrêmes.

Plus de 11 millions de contenus

Plus de 11 millions de contenus médiatiques ont été proposés par les médias français au sujet du climat et des évènements météo extrêmes depuis 2013, ce qui représente 1 contenu médiatique sur 25 par rapport à l'ensemble de la production journalistique. Une médiatisation des enjeux climatiques qui n’a cessé de croître depuis 10 ans, passant de 22 000 contenus par mois en moyenne en 2013 à plus de 150 000 en 2023. Avec plus de 261 000 contenus médiatiques (+ 8 400/jour en moyenne) consacrés au climat, août 2022, mois d'été le plus chaud de l'histoire de France, a explosé les compteurs.

Évènements extrêmes et liens avec le dérèglement climatique

L'analyse révèle qu'en 2023, 21 % des contenus évoquant les évènements météo extrêmes les associaient au dérèglement climatique, contre seulement 6 % en 2013. Une médiatisation croissante des conséquences du réchauffement qui se lit également dans l’augmentation de la visibilité médiatique du GIEC : 159 000 contenus ont traité spécifiquement du GIEC sur 10 ans dont 71 % les 3 dernières années.

Poids médiatique de la canicule et des inondations

Depuis 2013, les sujets traitant du climat sont portés par les évènements météos extrêmes les plus immédiatement visibles, comme les tempêtes (20 % ), les inondations (15 %), les sécheresses (10 %) et les canicules (10 %). L’année 2023 aura été médiatiquement marquée par les sécheresses (17 %), les épisodes caniculaires successifs (14%), les tempêtes (13 %) ou encore les incendies et mégafeux (10 %). À noter : la couverture médiatique du mois de septembre 2023 a été marquée par les inondations meurtrières qui ont notamment ravagé la Lybie, la Grèce, la Turquie, le Brésil ou encore les inondations massives qui ont placé New-York en état d’urgence, générant plus de 940 contenus/jour. Enfin, des sujets comme la fonte des glaces ou les canicules marines demeurent peu traités.

Méthodologie : étude établie du 1er janvier 2013 au 30 septembre 2023 sur la base de l’analyse de 5 400 programmes d’information (diffusés par 410 chaînes et stations TV/radio pour une moyenne de 2 400 heures quotidiennes) et d’une sélection de 3 000 publications de presse écrite (titres de la presse imprimée et sites web éditoriaux).

Peggy Baron

Chaque jour je m'installe à la terrasse de l'actu et je regarde le monde en effervescence. J'écris aussi bien sur les cafards cyborg que sur le monde du travail, sans oublier l'environnement et les tendances conso.

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