Un fût de bière Carlsberg

Sauvez un bar : adoptez une bière !

© Grey Europe

Au-secours : la bière moisit dans les bars ! Le sujet peut faire sourire, mais est tout à fait sérieux : en plus de coûter cher aux établissements, cela pourrait coûter cher à l’environnement.

Avec le confinement, ce sont des millions de litres de bière qui sont abandonnés – dans les bars, les stades, les restaurants… ce constat, le Wall Street Journal l’a fait de l’autre côté de l’Atlantique, mais il est aussi vrai sur le vieux continent. La bière moisit, et le sujet mérite toute notre attention – que l’on aime en boire, ou non.

Un désastre pour les bars… et l’environnement

Sur la liste des aliments périssables, la bière est plutôt placée dans le haut du panier. La bière pression ne se conserve en effet que quelques mois – voire quelques jours, si le fût a déjà été entamé. Pas de bol pour les bars et restaurants dont le stock approchait de la date limite de consommation au moment du confinement… La National Beer Wholesalers Association estime les pertes à un milliard de dollars pour les établissements concernés, rapporte l’article du Wall Street Journal

Mais ce n’est pas tout : l’environnement aussi est un grand perdant de l’équation. On ne peut pas transformer les fûts en gels hydroalcooliques. Alors que faire ? Jeter de la bière dans le siphon de son évier – ou pire, directement les cours d’eau – peut perturber l’acidité ou produire des bactéries dans les rivières. On imagine les dégâts à l’échelle mondiale…

Au Danemark, Carlsberg organise la résistance

Car on l’a dit, le fléau est international. Au Danemark, patrie de la bière Carlsberg, la résistance s’organise. L’entreprise choisit en effet de soutenir les bars locaux avec l’aide de sa communauté. L’objectif ? Inciter les amateurs et amatrices de bière à… adopter un fût.

Au Danemark, les mesures de confinement s’allègent : les écoles rouvrent ainsi que certains petits commerces. Mais la distanciation sociale est toujours de mise, et les bars et autres pubs en font les frais. En demandant au peuple danois d’  « adopter un fût », Carlsberg entend bien apporter sa bière pierre à l’édifice.

Celles et ceux qui le souhaitent peuvent adopter l’un des 2 000 fûts virtuels que la marque met à disposition sur son site Web. Il suffit ensuite de scanner l’étiquette d’une Carlsberg, que l’on boit chez soi, pour remplir ledit fût. Les personnes qui consommeront (au moins) quatre bières se verront offrir deux  pintes par la marque dans le bar de leur choix quand les mesures de distanciation sociale seront levées.

Un moyen pour la marque d’accroître sa présence pendant le confinement (autour d'apéros virtuels)… et de l’assurer sur le moyen terme – au moins pendant les premiers temps du déconfinement – tout en renforçant ses liens avec ses partenaires distributeurs.

On rappelle à toutes fins utiles à celles et ceux qui voudraient se la jouer viking assoiffé que l’opération ne concerne que le Danemark... 

Mélanie Roosen

Mélanie Roosen est rédactrice en chef web pour L'ADN. Ses sujets de prédilection ? L'innovation et l'engagement des entreprises, qu'il s'agisse de problématiques RH, RSE, de leurs missions, leur organisation, leur stratégie ou leur modèle économique.
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