Une femme vêtue de sacs poubelles

Et si louer ses vêtements était mauvais pour la planète ?

© golubovy via Getty Images

Une nouvelle étude affirme qu’il est meilleur pour l’environnement de jeter ses vêtements plutôt que de les louer.

Alors que les entreprises proposant des produits à la location plutôt qu’à l’achat fleurissent, une étude finlandaise vient jeter un énorme pavé dans la mare. D’après l’équipe qui en est à l’origine, louer des vêtements serait pire pour l’environnement que de les jeter simplement. Mauvaise nouvelle, quand on sait que l’industrie textile est l’une des plus polluantes.

Le mirage de « l’économie circulaire »

Pour tirer ces conclusions, les scientifiques ont étudié l’impact d’une paire de jeans, en fonction de cinq scénarios :

  • Porter les jeans puis les jeter
  • Les porter plus longtemps que la moyenne puis les jeter
  • Les revendre
  • Les recycler
  • Les louer

Pour chaque pratique, il a été calculé le « potentiel de réchauffement climatique », correspondant aux émissions de gaz à effet de serre liées au cycle de vie des produits, de leur fabrication au transport en passant par le lavage et, enfin, leur fin de vie. Finalement, c’est la location qui génère le plus d'émissions à cause des transports impliqués. Un aspect que les entreprises qui proposent des vêtements à la location se gardent bien d’indiquer à leur clientèle, et qui contribue au « mirage de l’économie circulaire » qui entoure la mode, d’après les auteurs et autrices de l’étude.

Le meilleur moyen reste de réduire sa consommation

Les scientifiques alertent surtout sur l’usage et la conception que nous avons de la location de vêtements. Aujourd’hui, c’est souvent un prétexte pour ne porter qu’une fois un vêtement d’exception, qu’on n’a pas nécessairement les moyens de s’offrir, et non pour réduire notre consommation au global. Par ailleurs, les entreprises qui proposent ces services ne semblent pas creuser – à l’heure actuelle – les options disponibles pour adopter des moyens de transport non polluants. Enfin, elles restent alignées sur les tendances et les collections, qui sont, par essence, à l’opposé de la durabilité puisque changeantes. La conclusion, c’est que le meilleur moyen de lutter contre une mode polluante est de porter ses vêtements jusqu’à ce qu’ils soient trop usés.

Mélanie Roosen

Mélanie Roosen est rédactrice en chef web pour L'ADN. Ses sujets de prédilection ? L'innovation et l'engagement des entreprises, qu'il s'agisse de problématiques RH, RSE, de leurs missions, leur organisation, leur stratégie ou leur modèle économique.

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commentaires

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  1. Avatar Mathilde Champenois dit :

    Quelle est la source de cette étude finlandaise svp?

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