Pour faire face au nouveau coronavirus, chercheurs et scientifiques imaginent et testent de nouveaux masques.
À la faveur de la pandémie de Covid-19, les masques, qui étaient autrefois réservés à la lutte contre la pollution, se sont imposés dans notre quotidien. Les designers commencent déjà à en faire des accessoires tendance. Dans le monde de la Tech, on a d’autres objectifs : rendre les masques plus efficaces et plus durables.
Le masque qui détecte le nouveau coronavirus
Pour faire face à la pandémie, on a cruellement manqué de masques et de tests. James Collins, professeur de bio-ingénierie au MIT, planche sur une solution qui combine les deux : un masque de protection capable de détecter le virus. Son équipe composée de chercheurs du MIT et de l’université d’Harvard travaille sur la mise au point de capteurs à base d’ADN et d’ARN. L’objectif : développer un masque qui devient fluorescent si le virus est détecté dans la salive du porteur. Le dispositif permettrait de détecter plus rapidement les malades – plus besoin d’envoyer les échantillons au laboratoire – tout en protégeant les autres. Pour l’instant, il ne s’agit que d’un projet mais les premiers résultats sont prometteurs.
Le bio-masque fabriqué avec des bactéries
Et si on se protégeait du virus avec des bactéries ? C’est l’idée de deux designers américains, Elizabeth Bridges et Garret Benich. Baptisé « Xylium Mask » , ce bio-masque est composé d’acetobacter xylinum, une bactérie que l’on retrouve notamment dans le très tendance kombucha. Alors qu’on commence à s’inquiéter de l’impact écologique des masques jetables, le xylium mask a le mérite d’être entièrement biodégradable. Pour l’heure, il ne s’agit que d’un projet de recherche et l’efficacité du bio-masque contre le virus n’a pas été testée.
Le masque toujours propre
Alors que le masque chirurgical possède une durée de vie limitée à 4 heures, Oracle Lighting a mis au point un stérilisateur de masque portable. L’entreprise, qui fabrique normalement des phares de voiture, a breveté le AIR device pour Antimicrobial Irradiation Respirator. Le dispositif permet de détruire les microbes grâce à des radiations UV. Cette innovation se porte sous un masque classique – jetable ou en tissu – et permet d’augmenter son efficacité et sa durée de vie puisque l’air est doublement filtré.
Le masque électrique au graphène
Autre solution pour augmenter l’efficacité et la durabilité des masques : le graphène. Grâce à ce matériau, le masque Guardian G-Volt, développé par LIGC Applications, est capable de filtrer 99% des particules supérieures ou égales à 0,3 micromètres – un masque chirurgical classique filtre jusqu’à 95% des particules de 3 micromètres. Le Guardian G-Volt peut également rester efficace plus longtemps grâce à un courant électrique de faible intensité qui détruit les particules piégées dans le filtre en graphène et stérilise ainsi le masque. Une petite diode s’allume lorsque le masque doit faire l’objet d’une stérilisation complète. La conception de ce masque a commencé il y a cinq ans mais la pandémie de Covid-19 pourrait bien accélérer son développement.
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