L’appli Elyze, le « Tinder de la présidentielle » en ce moment sous le feu des critiques, n’est pas la seule appli qui tente de nous faire parler politique. Petit tour d’horizon.
A voté : pour faire un petit point administratif
La non-inscription aux listes électorales est l’une des principales causes d’abstention. Elle touche particulièrement les jeunes. Près de la moitié des 25-34 ans est non inscrite ou mal inscrite, c’est-à-dire rattachée à un bureau de vote qui ne correspond pas à son lieu de résidence effectif. C’est la problématique à laquelle s’attaque le chatbot A voté, développé par l’association éponyme, les médias 20 minutes et Ouest France ainsi que Meta (ex-Facebook). En quelques questions, le bot vous invite à faire un petit check-up administratif en vous orientant vers les sites du service public qui vous permettent de vérifier votre inscription. Il vous rappelle aussi quelques infos comme la date limite pour s’inscrire et les dates des élections (ça peut toujours servir). Pour y accéder il faut envoyer « Bonjour » au +33 6 22 26 69 50 via WhatsApp.
Nos Lois : pour faire le bilan de ce mandat
Il ne s’agit pas à proprement parler d’une appli dédiée à l’élection présidentielle. Mais elle peut s’avérer pratique pour ceux qui souhaitent faire le bilan législatif du mandat d’Emmanuel Macron. L'appli Nos Lois propose à ses utilisateurs de se prononcer pour ou contre les projets de lois proposés au Parlement dans l’espoir d’influencer les députés. La quarantaine d’élus inscrits à Nos Lois peut également justifier leurs votes dans l’espace commentaire de la plateforme. Cette civic tech lancée en 2021 a connu un regain d’intérêt suite au passage, il y a quelques jours, du texte sur le pass vaccinal au Sénat.
Elyze : pour trouver son candidat
La star des applis politiques, c’est elle. Souvent comparée au Tinder de la politique, Elyze a dépassé le million d’utilisateurs en quinze jours. L’appli créée par deux étudiants, Grégoire Cazcarra et François Mari, permet de « matcher » le candidat le plus proche de ses idées en répondant à des propositions issues des différents programmes. Si vous êtes d'accord, vous swipez à droite, sinon à gauche.
En étant sous le feu des projecteurs, Elyze s’expose aussi aux critiques. Certains soulignent les erreurs, le manque de transparence de son système de matching, ses failles informatiques, la collecte de données, sa sursimplification des programmes… Lundi 17 janvier, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a décidé de se pencher sur le fonctionnement de l’app. Nouveau rebondissement : le 19 janvier, lors de l’émission Mashup d’HugoDécrypte, Grégoire Cazcarra a annoncé la suppression de toutes les données collectées par Elyze et le passage en open source de l’appli.
Favikon : pour suivre les candidats sur les réseaux
Jean-Luc Mélenchon est le maître de TikTok, Eric Zemmour est particulièrement présent sur YouTube alors qu’Emmanuel Macron s’en sort plutôt bien sur Twitter. Pour suivre les performances des candidats sur les différents réseaux sociaux, la startup Favikon propose depuis quelques mois un classement de 65 femmes et hommes politiques selon différents critères : nombre d’abonnés, taux de croissance de l’audience, taux d’engagement, diversité des réseaux... Son suivi permet de constater la percée de certains candidats comme Eric Zemmour, 58ème du classement en septembre 2021, aujourd’hui en première place devant Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen.
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