On a peut-être sous-estimé l’importance du triptyque métro-boulot-dodo.
Fin septembre, Microsoft annonçait une nouvelle fonctionnalité inattendue pour sa plateforme de télétravail Teams : des trajets travail-domicile virtuels. À première vue, ça a tout l’air d’un gadget complètement bullshit, au mieux inutile. Du genre dont le monde de la tech raffole. Mais à y regarder de plus près, l’idée n’est pas si saugrenue que ça. En mai dernier, après deux mois et demi de télétravail, un tiers des travailleurs et travailleuses regrettaient les embouteillages. Et ça ne risque pas de s’améliorer alors que de nombreuses entreprises continuent à pratiquer le travail à distance, au moins partiellement.
Le trajet travail-domicile, le sas de décompression de la journée
Se forcer à effectuer un trajet avant et après le travail n’a rien à voir avec une forme de masochisme. Au contraire, ce serait plutôt pour notre bien. Le télétravail, imposé à la va-vite à cause de la situation sanitaire, gomme la frontière physique entre vie pro et vie perso. Au sein d'une même journée, il brouille aussi les limites entre temps de travail et temps de repos. Une étude menée sur plus de 10 000 personnes a montré que 35% des Américains et Américaines utilisent le temps gagné par l’absence de transport pour… travailler plus. Même si passer une heure dans le RER n’est pas l’activité la plus reposante qui soit. Elle a le mérite de fonctionner comme une « zone tampon » entre deux états de notre journée. Une sorte de sas de décompression entre boulot et dodo.
Les nouveaux rituels du télétravail
Pour le média Quartz, la journaliste Lila MacLellan s’est penchée sur ce besoin de rituels en télétravail et nous fait par des meilleures pratiques. Le plus évident : sortir faire un tour avant de se coller devant son écran. Pour remplacer un trajet physique, rien de mieux qu’une petite promenade même si elle ne mène nulle part. La journaliste conseille ainsi de faire le tour du pâté de maison, une balade à vélo et même une virée voiture – pas terrible niveau pollution…
L’important ce n’est pas de bouger mais de se ménager un temps de transition entre le perso et le boulot. En matière de rituel, une séance de méditation fait très bien l’affaire pour les amateurs. Microsoft a d’ailleurs noué un partenariat avec l’application Headspace afin de proposer ce type d’activité dans ses « trajets virtuels ». Toujours dans la même idée de marquer physiquement la différence entre travail et repos, la journaliste conseille d’adopter un rituel de mise en place de l’espace de travail. Par exemple, empiler des livres pour poser son ordinateur à bonne hauteur. Puis, détruire cette pile lors qu’il est temps de quitter Slack et fermer son fichier Excel. Ça n’a l’air de rien mais ça permettrait à notre cerveau de mieux compartimenter les moments de la journée.
Autre technique, faire appel à ses autres sens et notamment l’odorat. C’est le cas de Carolina Ferra, juriste à Los Angeles, qui raconte qu’elle allume une bougie parfumée tous les matins avant de se mettre au travail. La bougie fonctionne aussi comme une horloge qu’elle éteint en même temps que son ordinateur. Pratique.
Super article.
j'ai commencé a écouté de la musique calme pour déconnecté
Ma playliste préféré : https://www.youtube.com/watch?v=mHZ4rjbIyBc