Une femme de dos qui lit le journal sur une tablette

The Atlantic rend ses articles gratuits et gagne 36 000 abonnés payants

© golibo via GettyImages

Rendre ses articles gratuits et gagner plus d’abonnés payants. C’est contre-intuitif mais ça fonctionne pour le média américain The Atlantic.

Alors que la presse écrite a encore perdu du trafic dans les kiosques, tous les médias profitent d’audiences record. Le climat anxiogène, accompagné parfois d'une augmentation du temps libre, tout nous pousse à nous informer pour tenter de comprendre la crise actuelle. Entre un regain d’intérêt pour le journal de 20 heures – qu’on annonçait pourtant mort –, et le Web, plusieurs médias tirent leur épingle du jeu.

Malgré la chute abyssale de leurs revenus publicitaires, de nombreux médias ont décidé de supprimer leur paywall sur les articles traitant du coronavirus. Objectif : apporter à tous une information de qualité et ainsi lutter contre l’épidémie de fake news qui accompagne celle du Covid-19. Et parfois, les résultats sont inattendus.

Suppression des articles payants et gain d’abonnés

Le média américain The Atlantic fait partie de ceux qui ont rendu leurs articles gratuits. Une stratégie « payante » puisque, d’après le rédacteur en chef Jeffrey Goldberg, le média a enregistré les meilleures audiences de ses 163 années d’existence et a doublé son record d’audience mensuel. Mais surtout, The Atlantic a gagné 36 000 abonnés, payants, au mois de mars.

Des lecteurs ravis de mettre la main au porte-monnaie

Sur Twitter, de nouveaux abonnés expliquent leur choix de mettre la main au porte-monnaie alors qu’on leur tend de l’information gratuite. « Je suis content de payer, le bon travail doit être récompensé », écrit Lee Parrish.  « J’ai décidé de m’abonner en mars, en partie grâce à l’excellente couverture du Covid », renchérit Simon Dupuis.  « J’apprécie la suppression du paywall en raison du Covid, mais je vais de toute façon continuer à payer. Un contenu de qualité bien présenté mérite d’être rémunéré. » tweete Joe Sammons. C'est clair : ils paient et de bon cœur.

En plus de bouleverser complètement nos habitudes, la crise du Covid-19 nous amène à repenser l’utilité de nos métiers face à ceux qui en première ligne sauvent des vies ou nous permettent de nous alimenter. Dans le même temps, on réévalue l’importance que nous accordons à l’information et au travail des journalistes. Et ça, c’est peut-être une bonne nouvelle pour la suite.

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