
Plutôt que de se ruer sur Deliveroo et Uber Eats pendant le confinement, certains restaurateurs ont préféré monter leur solution de livraison maison. Des services qui pourraient perdurer et apporter une alternative intéressante au système des plateformes.
Le confinement a prouvé une chose : il est difficile mais possible pour les restaurateurs de se passer des plateformes de livraison comme Uber Eats et Deliveroo. Certains ont en tout cas fait ce pari. À l’instar de la pizzeria Louie Louie dans le 11ème arrondissement de Paris. Marc Almeida, son propriétaire a proposé un poste de coursier à l’un de ses serveurs, raconte Télérama. Le restaurateur admet ne pas avoir la même puissance logistique que Deliveroo, mais estime que côté économie et éthique, il s’y retrouve mieux ainsi.
On peut le comprendre. En prenant jusqu’à 30% de commission sur chaque commande, les plateformes comme Deliveroo et Uber Eats ne sont pas rentables pour beaucoup d’établissements. En particulier pendant le confinement, lorsque la livraison constituait leur unique source de revenus. Les grandes plateformes sont par ailleurs souvent critiquées pour les mauvaises conditions de travail de leurs livreurs. Une image peu reluisante à laquelle les restaurateurs n’ont pas envie d’être associés.
Les plateformes ont mal encaissé la crise
Autant de raisons qui poussent certains d’entre eux à lancer leur propre service de livraison. Louie Louie n’est pas le seul a avoir emprunté cette voie. Les très courus Bouillon Pigalle, Chiche et Double Dragon ont aussi choisi cette option. D’autres ont préféré miser sur la vente à emporter comme Apicius et FIEF, raconte Slate.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les Uber Eats, Deliveroo et consorts n’ont d’ailleurs pas profité du confinement, et ont plutôt mal encaissé la crise. L’une des explications à cet échec est la capacité des restaurants à s’être tournés vers des solutions alternatives.
Les restaurateurs new-yorkais en guérilla contre Grubhub
À New York, certains restaurateurs n’hésitent pas à se rebeller contre les plateformes de livraison depuis le début du lockdown. NBC News raconte qu’à chaque fois qu’un client passe commande au restaurant grec de Brooklyn Pitas and Sticks via Grubhub, le propriétaire du restaurant glisse un petit mot dans le sac : « Les applications comme Grubhub prennent une commission de 30% pour chaque commande (...) merci de commander chez nous directement pour sauver notre industrie. »
Bareburger, un autre restaurateur de Brooklyn, a lui affiché une énorme pancarte sur sa vitrine : « soutenez les commerces locaux, commandez directement auprès des restaurants.»
Un business qui ne réussit à personne
Ces services de livraison faits maison survivront-ils à la crise du Covid ? Certains, comme celui de Pizza Louie Louie et Bouillon Pigalle, semblent là pour durer. Ils constituent en tout cas une solution intéressante face aux plateformes, un business qui finalement ne réussit à personne, comme le souligne Shira Ovide, journaliste au New-York Times, dans un édito. Pas même aux plateformes elles-mêmes, qui perdent quasiment toutes de l'argent.
Pour la journaliste, le mouvement de concentration du secteur (les velléités de rachat de Postmates par Uber en sont la dernière illustration) est la preuve de ce mal-être. C’est un moyen pour les plateformes de devenir plus grandes et d’avoir ainsi le pouvoir de prendre de plus grosses commissions. En bref : d’essayer de faire tenir un système qui n’est – pour le moment– bénéfique pour personne.
Bravo pour cet article bien écrit et recherché ! Ça m’a donné des informations clé pour comprenant l’industrie d’applis livraisons et m’a réaffirmé en ma défiance de les utiliser. Je vais le partager avec mes amis !
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