
L’infidélité féminine est en hausse – ou plus facilement admise. Et elle est accompagnée de nouveaux modes de communication et de tromperies. SMS brûlants, photos indiscrètes et messages privés sur les réseaux sociaux… en 2019, l’infidélité ne se cantonne plus à la chambre à coucher.
37% des Françaises ont déjà trompé leur partenaire. C’est le résultat d’une étude Ifop pour Gleeden sur l’infidélité au féminin. Peu à peu, le tabou moral qui pèse sur l’infidélité des femmes – beaucoup plus que sur les hommes – s’estompe. Ce chiffre est donc en hausse de 4 points depuis 2016. De leur côté, les Français sont 45% à avouer être déjà allés voir ailleurs.
C’est quoi l’infidélité ?
Cet Observatoire de l’infidélité européen pose surtout la question de ce qu’est l’infidélité. Et là, chacun a sa propre définition. La plus communément admise : le coït, régulier ou non. Plus de 2 Françaises sur 5 déclarent donc avoir déjà eu un « coup d’un soir ». En revanche, elles ne sont que 12% à s’être adonnées uniquement à des pratiques sexuelles orales hors de leur couple. Toujours dans l’infidélité dite « physique », 27% des sondées se sont laissées tenter par un baiser sur la bouche.
Un baiser, c’est tricher ? Pour certains oui, et ça peut même aller beaucoup plus loin. Jusque dans la psyché… Ainsi, 27% des Françaises interrogées ont déjà pensé à quelqu’un d’autre en faisant l’amour avec leur partenaire. Et 1 sur 5 pensent à un.e ex en se masturbant.
Stalker, c’est tromper ?
La définition de l’infidélité varie selon les gens, les cultures, les époques et les usages. Qui dit nouvelles technologies, dit nouvelles façons de tromper. L’étude distingue donc une nouvelle forme de tromperie : l’infidélité virtuelle.
Flirts en ligne, messages enflammés voire échange de nudes… 28% des Françaises avouent avoir déjà péché virtuellement. Elles sont donc 18% à suivre régulièrement leur ex sur les réseaux sociaux. Quand on s’intéresse aux femmes de moins de 25 ans, la pratique est beaucoup plus répandue avec 45% des Européennes qui stalkent leurs ancien.ne.s partenaires sur les réseaux sociaux.
Près d’une Française sur 5 échange des messages ambigus avec une personne hors de son couple. Moins ambigu et plus direct, le sexto est pratiqué par 12% des Françaises. Parmi le moins de 25 ans, c’est une Européenne sur 5 qui fait de même. Un conseil : pensez à bien supprimer les messages. Une étude Ifop pour Caprice des Dieux en janvier 2019 montrait que 63% des Français consultent le téléphone de leur partenaire….
Qui sont ces Françaises qui sextotent dans le dos de leur partenaire ?
Digital natives, élevées aux réseaux sociaux et jamais sans leur smartphone, les « virtual loveuses » sont souvent jeunes. 54% des moins de 30 ans ont ainsi fait l’expérience de l’infidélité virtuelle. Les plus de 60 ans ne sont que 9%.
Selon l’étude, ce sont celles qui gagnent le moins qui trompent le plus. 35% des Françaises gagnant moins de 1 000€ net par mois ont déjà échangés des SMS brûlants en dehors de leur couple. Celles qui gagnent plus de 2 000€ ne sont que 21% à s’adonner au même exercice.
Elles résident majoritairement en zone urbaine avec 35% des habitantes de centre-ville qui trompent virtuellement. L’infidélité online n'est donc pas un substitut au manque de proximité dans des zones à faible densité de population. Côté convictions politiques, c’est aux extrémités de l’échiquier politique qu’on trouve le plus de tromperies « virtuelles ». 41% des Françaises qui se revendiquent de la gauche radicale et 37% de celles qui sont de droite radicale draguent sur les réseaux sociaux ou par SMS alors qu’elles sont déjà en couple.
Le boulot plus nocif pour le couple que le smartphone
Que les technophobes défenseurs des bonnes moeurs se rassurent, les sextos ne signent pas la fin de la fidélité. La dernière fois où elles ont été infidèles sexuellement, seulement 6% des femmes ont rencontré leur partenaire extra-conjugal via un site ou une application de rencontres. Les histoires qui commencent en ligne, restent bien souvent en ligne. En revanche, 33% des Françaises ont trompé leurs partenaires avec quelqu’un rencontré au boulot. Quand il y a passage à l’acte – sexuel -, c’est sur le lieu de travail que ça se passe.
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Méthodologie
L'étude Ifop pour Gleeden a été réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 11 au 15 avril 2019 auprès d’un échantillon de 5 026 femmes, représentatif de la population féminine âgée de 18 ans et plus résidant en Italie, en Espagne, en France, en Allemagne et au Royaume-Uni.
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