
Priaterm, Agir pour l’Environnement et une dizaine d’autres ONG réclament un moratoire sur le déploiement de la 5G.
Deux tiers des Français auront normalement accès à la 5G en 2026, et quelques villes dès 2020. Une dizaine d’ONG dont Priartem et Agir pour l’Environnement estiment que la mise en place de cette technologie censée révolutionner la téléphonie mobile est bien trop rapide et invitent les citoyens à se mobiliser.
Elles ont publié mardi 2 octobre un communiqué de presse réclamant un moratoire et un débat citoyen sur le déploiement de la 5G. Une « alerte générale » contre un projet qui fera « basculer la planète et la société dans un monde aux conséquences hors de contrôle. »
Les organisations estiment que la 5G aggravera les impacts des technologies de communication comme « les risques pour la santé mentale et physique », « l’hyper-connexion dans le monde du travail », la perte de liberté liée à la collecte des données…
« À l’heure où l’humanité est confrontée à des défis majeurs à relever – dérèglement climatique, sixième crise d’extinction de la biodiversité, épidémie mondiale de maladies chroniques, tensions sur les ressources en eau, en métaux rares, en énergie – développer un programme qui modifiera durablement l’environnement électromagnétique de la planète, les interactions homme-machine et le fonctionnement global de notre société, ne peut être imaginé sans une réflexion et un débat citoyen approfondis », écrivent les ONG.
Une technologie contestée
Ce n’est pas la première fois que des opposants à la 5G alertent sur ses potentiels dangers. En 2018, une pétition baptisée « 5G Appeal » signée par plus de 150 000 personnes s’inquiétait des risques sanitaires et réclamait un moratoire (les conclusions de cet appel seraient très exagérées et alarmistes, note Le Monde). Début 2019, l’astrophysicien et militant écologiste Aurélien Barrau dézinguait la technologie dans un post Facebook.
Les fondements scientifiques qui alimentent les craintes contre la 5G sont parfois discutables. Mais le manque de recul sur les effets des ondes électromagnétiques sur le long terme invite toutefois à la prudence.
Travaux en cours sur les effets sanitaires
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) a été saisie par les ministères de la santé, de l’environnement et de l’économie en février 2019. Elle doit évaluer les effets sanitaires relatifs à l’exposition de la population aux champs électromagnétiques liée au déploiement de la « 5G ». Les travaux sont encore en cours.
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