Le collectif Reclaim Your Face veut faire barrage à la prolifération de la reconnaissance faciale et aux autres techniques de surveillance biométrique dans L’Union Européenne.
Reconnaissance faciale, empreintes digitales, analyse de la voix et des comportements grâce à des caméras de surveillance intelligentes… Ces technologies se sont progressivement installées dans différentes villes d’Europe sans faire grand bruit, niant certains droits fondamentaux. C’est ce que dénonce le collectif Reclaim Your Face. Son objectif est radical : faire interdire la « surveillance de masse biométrique » dans l’Union Européenne.
« La recherche montre que ces technologies amplifient la discrimination et sont utilisées pour persécuter des personnes qui exercent simplement leurs droits, explique le collectif sur son site. Au moins 15 pays européens ont expérimenté des technologies de surveillance biométrique telles que la reconnaissance faciale dans les espaces publics. » Le collectif demande plus de transparence sur leur utilisation. Selon Reclaim Your Face, cette collecte permanente des données biométriques pousse les citoyens à ne pas vivre leur vie comme ils l’entendent.
#BanThisBS #ReclaimYourFace https://t.co/e2sxNXMBH8
— Reclaim Your Face (@ReclaimYourFace) December 31, 2020
Le 7 janvier 2020, la Commission européenne a reconnu l’action du collectif comme « initiative citoyenne européenne » (ICE), un outil qui permet d'appeler la Commission européenne à légiférer sur un sujet donné. Reclaim Your Face doit désormais recueillir la signature d'un million de citoyens européens. Pour le moment 13 300 personnes ont apporté leur soutien au mouvement.
Aux États-Unis, des villes ont déjà banni la reconnaissance faciale
Derrière ce projet, on trouve 12 associations de défense des droits de l'homme et des libertés numériques dont La Quadrature du Net, l’association italienne Hermes, le réseau européen Edri.
Aux États-Unis, des mouvements citoyens sont déjà parvenus à faire interdire l'utilisation de la reconnaissance faciale aux services de sécurité dans 5 villes dont San Francisco et Portland.
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