Après la viande, c’est au tour des diamants et du caviar de se voir développer en laboratoire.
Pour réduire leur empreinte carbone, éviter la souffrance animale et satisfaire les attentes de leurs consommateurs, les marques de luxe passent au vert en enfilant la blouse blanche.
Du caviar et des diamants comme s'il en pleuvait
EXmoor Caviar, producteur de caviar d’esturgeon aux Royaume-Uni, a développé le premier caviar en laboratoire par le biais de l’entreprise Caviar Biotec. À la tête des deux sociétés, Kenneth Benning a rapporté à Food Navigator que la consommation de ce produit serait de moins en moins acceptée socialement, dans un contexte d’effondrement du vivant, puisque la spécialité gastronomique est confectionnée à partir d'œufs non fertilisés. Caviar Biotec espère pénétrer le marché avec ses produits très faciles et peu coûteux à produire d’ici deux ans. Dans la même optique, la maison de joaillerie française Courbet emploie dorénavant et de manière exclusive des diamants de synthèse : créés en laboratoire, ces diamants sont fabriqués d’après la technique développée par le chimiste physicien américain Tracy Hall pour le compte de General Electrics.
Le luxe de demain sera vert
Alors le luxe de demain sera-t-il moins luxe, car plus aisément accessible à la masse ? Peut-être, mais ce n'est pas forcément une mauvaise chose. En tout cas, il sera très probablement plus éthique et durable. En 2019, une étude publiée par l’Université de Colombie-Britannique souligne la convergence entre le consommateur de produits de luxe et celui de produits éthiques. Pour le premier, consommer éthique s'impose comme un marqueur social : l'empreinte carbone et la souffrance animale, ce n'est pas chic.
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