les jeunes sont ils vraiment écolos?

« Non, les jeunes ne sont pas écolos ! », l’étude qui déconstruit le mythe du jeune écolo-sauveur

© praetorianphoto on GettyImages

On parle souvent de choc des cultures pour évoquer la grande sensibilité écologique des jeunes par rapport à leurs aînés. Sauf que la réalité concrète de leur action détonne parfois avec la force de leurs idées.

L’Institut Les Humains a consacré son temps à la déconstruction de l’image d’une jeunesse profondément impliquée sur les questions écologiques. Spécialisé dans l’innovation et la transformation durable des marques, l'organisme a suivi 238 jeunes de 19 à 25 ans pour faire entendre leur voix, et justifier leur passivité, grâce à une autoévaluation sur les items proposés.

Une génération sensibilisée mais qui n’agit pas

Afin de comprendre le degré de conscience écologique de la jeune génération, l’étude révèle un paradoxe. 70% des jeunes interrogés se disent « sensibles à ces questions », mais la plupart avouent manquer de connaissance et ne pas chercher plus loin que ce qu’ils savent déjà. De plus, 40% disent ne pas s’impliquer pour la planète au quotidien en démontrant que ce combat n’est pas encore le leur : dépendant financièrement de leurs aînés, ils désignent leur faible pouvoir d'achat comme source du problème. Mais même les gestes les plus simples - comme le tri des déchets - n’apparaissent que très peu dans les réponses. Pourtant, ici, il ne s'agit pas d'une question de budget. S'impliquer ? Pour eux, ça se limite parfois à une forme « d’engagement-story » sur les réseaux sociaux qui, à part étendre le champ de visibilité d’une lutte, n’est pas synonyme d’action concrète. 

L'écoresponsabilité revient aux marques

Pour de nombreux jeunes, la société de consommation est un piège dans lequel il est difficile de ne pas tomber. L’étude fait état de mots tranchants à l’égard du sur-consumérisme incarné par les marques : « bombardement informationnel », « emprise sur le cerveau »... Les répondants estiment ainsi que la responsabilité incombe aux marques : c'est à elles de rectifier le tir. Autre terme que l’on retrouve à maintes reprises, le « doute ». La jeunesse regrette « le brouhaha médiatique » qui les perd et les éloigne des informations qui comptent.

Selon Sabine Marchal (fondatrice de l’Institut), les jeunes estiment que l’innovation technologique et créative peut sauver la donne : « Pour engager les jeunes, la marque doit se présenter dans l’imaginaire inspirant du progrès, comme re-fondatrice d’un avenir responsable, moins négatif et aux impacts plus maîtrisés. Elle doit aussi inciter à agir, par exemple en relayant un message impliquant, proposant de planter un arbre contre un share sur un réseau social... », conclut-elle. 

commentaires

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  1. Avatar Thomas dit :

    L'étude est réalisée auprès d'étudiants en écoles supérieures ou université d'Ile-de-France.
    Cette population n'est absolument pas représentative des 19-25 ans*.
    Pourquoi ne pas le préciser dans votre article ?
    Votre titre ne devrait-il pas parler des "étudiants des grandes écoles et université franciliennes" plutôt que des "jeunes" ?
    Ce raccourci me semble particulièrement mensonger.

    * : L'Institut des Politiques Publiques a encore démontré récemment dans son rapport. "Quelle démocratisation des grandes écoles depuis le milieu des années 2000?" (Janvier 2021) que les grandes écoles et plus encore les grandes écoles franciliennes accueillaient massivement des profils très favorisés.

  2. Avatar Daguin dit :

    Une étude sur moins de 250 personne peut-elle être prise au serieux ? Et où est la représentativité ?
    Et que dire du tri des déchets, qui quand on connaît un peu le sujet, n'a quasiment aucun impact compte-tenu que les filières de tri sont presques inexistantes ou incomplètes.
    Cette étude manque manifestement de fond. C'est un article à clics.

  3. Avatar LeStaticien dit :

    J'allais, comme les autres internautes, vous casser la bouche sur le faible échantillonnage de l'étude + un niveau d'analyse de résultat level boomer qui place le tri du carton au même niveau que la sélection de produits eco responsables à l'achat.

    Du coup vu le niveau vous voulez pas me prendre à l'essai pour 2, 3 articles ? Personne verra la différence ^^

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