La sécurité informatique devrait générer en 2020 1,8 million d'offres non pourvues. Et pourtant, personne ne semble vouloir bosser là.
D’après l’étude commandée par la société de sécurité informatique Kaspersky Lab, en 2020, ce déficit devrait s’élever à 1,8 million de personnes. Et c'est un vrai problème. Avec l’arrivée prochaine du RGPD, les besoins des entreprises vont exploser, et sans personne pour s'occuper de ces dossiers... elles risquent de collectionner les amendes.
Pour ne rien arranger, les femmes sont (extrêmement) sous-représentée dans cette branche.
Menée par l’Équipe Internationale de la Sécurité de l’Information et son centre pour la cybersécurité et l’éducation, l’étude s’interroge sur les raisons de ce désamour.
D’après celle-ci, 74% des femmes choisissent un métier avant leur 16ème anniversaire ; et quant aux autres, elle seraient décidées avant leurs 22 ans. Les entreprises disposent donc d’une fenêtre assez restreinte pour tenter de séduire les jeunes générations.
Cybersécurité, qu'est-ce que c'est ?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les millennials ne se considèrent pas comme hautement qualifiés en informatique.
En grande majorité, les femmes répondent qu’elles « ont le souci du détail » (82%), « font attention aux besoins des autres (81%) et « ont un bon esprit critique (76%). « J’ai des compétences solides en informatique » ou « j’ai de l’expérience en codage informatique » sont loin derrière avec 49% et 30%.
Du fait de ce manque de connaissances et, surtout, d’une méconnaissance du secteur, elles se détournent de cette voie.
Pas vraiment l'exemple type du métier-passion
Les individus interrogés qui envisagent de faire carrière dans la cybersécurité déclarent majoritairement vouloir un travail « utile à la société », une dimension que seulement 23% des femmes recherchent dans leur carrière. Pour couronner le tout, les métiers de l’informatique ne font pas particulièrement rêver la gente féminine.
Un problème d'image
Histoire d’en rajouter une couche, la plupart des jeunes n’ont jamais rencontré de professionnel de la cybersécurité (69%). Difficile de se faire une idée des possibilités d’emploi dans ces conditions…
Méthodologie :
Dans le cadre d’une étude en ligne réalisée par Arlington Research et Kaspersky Lab, 4 001 jeunes venant du Royaume-Uni, des États-Unis, de France, d’Allemagne, d’Italie, d’Espagne, d’Israël et des Pays-Bas ont été interrogés. Cette étude avait pour but de connaître les centres d’intérêt, les influences et les qualités de ce panel composé en parts égales d’hommes et de femmes, ainsi que leur connaissance et leur perception de la cybersécurité en tant que profession et future carrière. Toutes les personnes interrogées avaient entre 16 et 21 ans.
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