Intelligence artificielle, robotisation, automatisation des tâches… la technologie modifie nos emplois, et vite. Le développement du numérique, opportunité ou menace ? Une étude Harris Interactive pour le cabinet Julhiet Sterwen révèle l’opinion des salariés français sur le monde du travail de demain.
Les 3/4 d’entre eux pensent que le développement de la technologie va modifier leur façon d’exercer leur travail dont 25% dans de grandes proportions. 8% des salariés craignent que leur travail disparaisse.
Du côté de la distribution, on s’attend à de lourdes transformations - plus d’un tiers des sondés du secteur pensent que leur travail va être très modifié par la technologie - mais pas de suppressions d’emploi. Malgré l’automatisation croissante du domaine et les modes de paiement sans intervention humaine, les employés de la distribution restent sereins et seulement 5% d’entre eux pensent que leur emploi n’existera plus en 2030.
source : Harris Interactive
Les transformations du monde du travail liées à la technologie ne sont pas forcément vu d’un mauvais œil par les Français. 70% d’entre eux déclarent que le développement du numérique est une opportunité pour leur entreprise. 2/3 pensent que ces modifications des modes de travail peuvent être bénéfiques pour les entreprises en général et 57% pour la société française. Cependant, une majorité des sondés (52%) pense que la technologie pourrait ne pas profiter à tout le monde et serait une menace pour les salariés.
Et c’est aux employeurs que revient la tâche d’accompagner les salariés. Du moins, c’est le cas pour 59% des sondés qui se disent bien accompagnés par leur entreprise pour s’adapter au développement du numérique. En revanche, 1 salarié sur 10 se sent abandonné.
Les résultats de l’étude montrent que les grandes entreprises ont plus de mal à accompagner correctement leurs collaborateurs dans ces changements. Les employés des TPE/PME ou des structures de taille intermédiaire sont deux fois plus nombreux que ceux des grandes organisations à se déclarer bien encadrer par leur management.
Entre les cadres et les ouvriers, l’écart est encore plus net. 70% de ceux qui exercent une profession intellectuelle se sentent bien préparés contre seulement un ouvrier sur deux.
Les sondés qui travaillent dans les télécoms sont encore les plus confiants : 74% se disent bien accompagnés et 35% très bien accompagnés. Les plus inquiets sont les salariés de la banque et des assurances qui sont à peine plus d’un sur deux (56%) à se sentir correctement soutenu par leur employeur.
source : Harris Interactive
Méthodologie
Enquête réalisée en ligne du 3 au 17 avril 2018. Échantillon de 1000 salariés, représentatif des salariés âgés de 18 ans et plus en France. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et secteur d’activité.
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