
Avec la série Future Sex, les Français de chez Blackpills explorent la façon dont les technologies alimenteront et déshumaniseront nos désirs dans les décennies à venir.
Dans les grandes lignes, et dans la mesure où chaque épisode est indépendant du précédent, on y évoque les dérives d’une société gangrénée par la « surconnexion sexuelle » . Dans ce futur brossé à l’arsenic, le transhumanisme remplace les religions et mène au culte de la jeunesse éternelle, la jouissance solitaire prend le pas sur les relations physiques et les humanoïdes sexuels s’achètent pour une bouchée de pain grâce à un QR code.
Accrochez-vous, les quatre premiers épisodes ne vous épargneront pas. En réalité, seul le tableau final vous permettra peut-être de souffler un peu et d’aspirer à un futur où l’amour n’a pas été totalement avili par la tech. À moins qu’il ne s’agisse d’un épisode intermédiaire : badaud, mais tout aussi cynique que les autres...
Parmi les épisodes les plus marquants, et parfois dramatiquement actuels, nous retenons les épisodes 2 et 3.
« Gazzing », « contempler » en Français, nous fait par exemple accéder à l’intimité sexuelle d’un couple marié. Casque de réalité virtuelle vissé sur la tête, les deux partenaires peuvent programmer l’avatar virtuel auquel ils veulent ressembler pour s’exciter l’un l’autre. Ils font donc l’amour ensemble mais ne se voient jamais tels qu’ils sont réellement. Dans ce deuxième tableau, l’addiction à ces « doubles » virtuels est telle que l’épouse n’accepte plus son corps. Lorsqu’elle passe devant un miroir, elle ne peut s’empêcher de mettre son casque pour se rêver autrement, une souffrance qui n’est pas sans rappeler celle que les grandes plateformes instillent déjà aujourd’hui, en faisant primer culte de la perfection et mise en scène de soi sur le reste.
Alors, prêts à mordre dedans ?
Pour regarder la série, c'est ici.
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