Oubliez les fans en furie, la sueur et les projections de bière. Pour le New York Times, le premier concert post-Covid du chanteur de country Travis McCready offre un aperçu des événements musicaux à venir à l’heure de la distanciation physique.
C’est dans une ambiance lunaire que s’est déroulé, le 18 mai dernier, le premier concert post-confinement du chanteur de country rock Travis McCready. À Fort Smith dans l’Arkansas, le musicien s’est produit devant un public pour le moins clairsemé.
A snapshot of the socially distanced Travis McCready show tonight: pic.twitter.com/OlHJbDzT9K
— Times Record (@TimesRecord) May 19, 2020
Le Temple Live, qui peut habituellement accueillir plus de 1 000 spectateurs, n’était rempli qu’à 20% de sa capacité. Au total, ce sont 229 personnes masquées et surveillées de près qui se sont réunies à l’occasion du show.
Une organisation rodée
Alors que les salles de concert françaises ont dû tirer un trait sur leurs programmations printemps/été, ce premier concert américain offre un aperçu de ce à quoi nous attendre lorsque nous pourrons à nouveau écouter de la musique live.
Avant le grand soir, les fans de Travis McCready ont dû réserver leurs sièges « en grappes » pour laisser des places vides et respecter les distances de sécurité sanitaire. À l’entrée, le contrôle est rigoureux : on somme les spectateurs de porter un masque tout le long du concert et on prend leur température. Ils sont ensuite guidés dans les couloirs de manière à respecter un sens de circulation unique dans la salle. On surveille même chaque passage aux toilettes.
Un ruban jaune séparait les sièges de velours rouge. Aux toilettes, les lavabos et les urinoirs étaient scellés pour que les clients ne soient jamais trop proches. Des flèches au sol guidaient la circulation à sens unique et des points indiquaient la distance à respecter.
Un semblant de retour à la normale
Dans l’ensemble, les fans ont apprécié leur concert et se réjouissent d’un semblant de retour à la normale.
Pour Lance Beaty, propriétaire du Temple Live à Fort Smith, ce concert expérimental est « synonyme d’espoir » et une bonne façon d’évaluer comment il peut fonctionner sur la durée. Il reconnaît en revanche avoir perdu de l’argent ce soir-là : « Ce n’était clairement pas une décision financière », rapporte-t-il au New York Times.
Selon le quotidien américain, ce sont probablement les petites salles de concert qui rouvriront les premières, notamment en raison de leurs coûts de fonctionnement moins élevés et de leur capacité réduite.
En attendant, les rassemblements musicaux se réinventent aussi sur les réseaux !
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