La plateforme a dévoilé dans un rapport de transparence sa stratégie et ses outils pour réguler la parole de ses millions d’utilisateurs.
Utilisation d’une musique non autorisée, affichage d’un poster dans un coin d’une chambre, porter un cosplay laissant voir un peu trop de peau ou bien se faire dénoncer massivement par une communauté toxique : sur Twitch, les raisons de se faire bannir sont très nombreuses et génèrent bien souvent des drames. À l’heure où la liberté d’expression sur les réseaux est questionnée, la plateforme de streaming a décidé de se lancer dans un exercice de transparence et a dévoilé son premier rapport portant sur sa stratégie de modération.
Les quatre nuances de contrôles
Dans un diagramme qui résume les différents niveaux de modération sur laquelle la plateforme intervient, on trouve, comme sur les autres réseaux, la charte de communauté qui sert de texte de loi. Au-dessus se trouve le premier niveau avec une I.A. de détection de contenus ou comportements toxiques ainsi que le système de signalement des utilisateurs qui sont en ligne directe avec des équipes de modération extérieures dont les difficultés de travail, notamment au niveau des séquelles psychologiques, sont reconnues. Le deuxième niveau concerne les chaines Twitch et propose des outils de modération de chat pour les streamers, tandis que le troisième niveau permet aux utilisateurs de bloquer des contenus ou d’autres internautes, comme sur Twitter.
Petite session d’autosatisfaction
Cet exercice de transparence permet aussi à Twitch de mettre en avant ses résultats positifs en matière de modération de contenu. La plateforme revendique que 95% de ce qui s'est passé sur Twitch lors de la seconde moitié de 2020 a été passé au filtre de l’auto Mod ou de modérateur actifs. Durant la même période, Twitch note une diminution de 70% des signalements liés à des messages directs relevant du harcèlement, tandis que le nombre d’actions de modération est passé de 788 000 à plus de 1,1 million en l’espace d’un an. Ces efforts ne font toutefois pas oublier que les femmes qui streament sur la plateforme sont encore sujettes à des attaques sexistes, comme l’illustre ce récent article publié sur Vice.
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