C’est la croix et la bannière pour mettre fin à un abonnement payant du New York Times. En cause : les dark patterns. Pourtant le média lui-même critique ce type de pratique.
Connaissez-vous le principe des motels à cafards ( « Roach Motels » en anglais) ? Il s’agit de pièges à insectes en carton qui attirent les bestioles indésirables et qui les retiennent avec un fond collant. C’est aussi le nom que l’on donne à certains services d’abonnement à des médias qui font tout pour retenir leur client captif. Bien connu dans le monde du design, le Roach Motel fait partie de la famille des dark patterns, ces méthodes pas très éthiques permettant de manipuler les utilisateurs.
Le parcours du combattant
Dans un éditorial du New York Times intitulé Stopping the Manipulation Machines, l'auteur Greg Bensinger démonte les dark patterns les plus connus, et notamment le motel à cafards de la plateforme Amazon. Mais ce que ce papier omet d'indiquer, c'est que le même dark pattern se retrouve aussi dans la procédure de désabonnement du NYT. Cette situation paradoxale a été repérée par Nir Eyal, l’auteur de Hooked, un livre sur le design comportemental. Dans un article publié sur OneZero, il explique à son tour comment se désabonner du média. Il faut se rendre sur la page de son compte personnel, cliquer sur « gérer mon abonnement », appuyer de nouveau sur le lien discret « annuler mon abonnement » pour ensuite atterrir sur une autre page qui vous explique comment prendre contact avec un téléconseiller. Par chat ou par téléphone, ce dernier tente à tout prix de faire revenir l’utilisateur sur sa décision en lui faisant plusieurs contre-offres avant de finalement céder. On a déjà vu plus simple.
Sortir des dark patterns
À long terme, ces méthodes non éthiques peuvent faire du mal à l’entreprise. Comment justifier ce parcours alambiqué de désabonnement quand la même procédure ne prend que quelques secondes sur des plateformes payantes comme Netflix ou OCS ? Pour y remédier, Nir Eyal conseille d’avoir recours au test du regret. Concrètement, il s’agit de donner aux futurs clients toutes les informations et procédures dont il a besoin pour se désabonner d’un service. S’il éprouve des regrets à l’idée de souscrire un abonnement à cause des difficultés à venir, alors ces procédures sont à revoir.
Je confirme l’enfer, je m’y suis abonné il y a quelque temps à travers une offre promotionnelle et j’ai été très surpris d’avoir à sillonner le site web en quête d’un lien pour se désabonner. J’ai du appeler leur plate-forme au US pour le faire. L’interlocutrice a cherché par tous les moyen à me retenir… une plaie… déjà en Français c’est lourd mais imaginez en Anglais…
Mon compte en banque a été débité de l'abonnement numérique que je viens de prendre, mais je n'ai toujours pas d'accès au delà des grands titres; si je laissais faire, je ne pourrais même pas me désabonner puisqu'ils ne reconnaissent pas mon abonnement... Ils prétendent ne pas me trouver, mais ils ont trouvé mon argent. Il faut le faire savoir. Attirer les gens en prônant l'éthique pour ensuite se livrer à ce genre de pratique...Et essayez un peu d'entrer en contact avec eux! Une bonne demi heure de recherches! A vraiment vous dégoûter de la presse pour de bon.