Avez-vous les qualités pour bosser chez Facebook ?

Au cœur du processus de recrutement : le plaisir ! Janelle Gale et les équipes de Facebook l’ont bien compris : c’est ce qui motive avant tous les millennials, plus que le salaire ou le statut. Mais attention : qui dit « plaisir » ne dit pas nécessairement petite journée de travail… « Nous pouvons très bien vous demander de nous raconter la fois où vous avez passé beaucoup de temps sur un projet sans vous en rendre compte, car c’est un signal pour nous : vous serez bon dans ce travail car c’est quelque chose qui vous plaît »… Et qui garantit un investissement sans relâche, donc.

Côté diversité, les managers ont l’envie de recruter en-dehors des grandes écoles. Florence Trouche, Directrice commerciale de Facebook France, rappelait ainsi que l’ambition de Facebook est de contrer les biais du secteur. « Ce n’est pas un mythe, ni un cliché : le monde de la tech est essentiellement blanc et masculin. Nous cherchons à créer autre chose : nous accompagnons des jeunes gens issus des minorités ». De son côté, Janelle Gale rappelle que Mark Zuckerberg a lui-même abandonné ses études supérieures. « Nous cherchons avant tout des talents, peu importe leur parcours ». Les stages d’été mis en place par la Facebook University sont une incarnation de cette volonté.

Enfin, Janelle Gale met un point d’honneur à recruter des individus qui sont en capacité (et désir) d’apprendre – rapidement, si possible. Se reposer sur ses lauriers ? Mauvaise idée : elle souhaite enrichir les rangs de l’entreprise de profils variés, mais désireux de cultiver leur curiosité et d’élargir leur savoir. « Si nous sommes en face de la personne la plus intelligente et la plus experte de son secteur mais qu’elle n’est pas ouverte à l’apprentissage, c’est rédhibitoire. Nous avons besoin de gens qui veulent ajouter de nouveaux comportements, de nouvelles informations et de nouvelles données à leurs compétences ». Tenez-vous le pour dit : chez Facebook, il y a beaucoup à découvrir, et jouer les « je-sais-tout » ne pourra pas fonctionner. Pour s’en assurer, Janelle Gale n’hésite pas à poser des questions quotidiennes aux nouvelles recrues. « Je leur demande ce qu’elles ont appris lors d’un projet, ou ce qu’elles ont fait différemment ». Et là, mieux vaut avoir une réponse à proposer… « Si quelqu’un hésite trop longtemps et n’a rien à me répondre, ça me prouve qu’il est fermé à apprendre ».

Cette prise de parole intervient alors que d'anciens employés dénoncent les dérives du réseau sous formes de repentis.

En insistant sur des valeurs d'ouverture plutôt que sur des critères très excluants, Facebook tente de redorer son blason auprès des futurs talents. À voir s'ils mordront à l'hameçon !