Réduire l'usage du plastique, restaurer les terres, capturer le carbone, protéger la faune… l’entreprise pourrait même abandonner les marques qui freinent ses ambitions environnementales.
Unilever entend bien améliorer son impact sur l’environnement. Au programme : une réduction des émissions d’ici 2039, une chaîne d’approvisionnement sans déforestation d’ici 2023, un programme de soutien aux agriculteurs, agricultrices et propriétaires pour protéger et régénérer leur environnement, une nouvelle charte d’agriculture régénérative pour tous les fournisseurs, un programme pour mieux gérer les ressources en eau de 100 régions en situation de stress hydrique, et la création d’un fonds d’un milliard d’euros. Celui-ci sera dédié aux marques du Groupe, afin de leur donner les moyens d’adopter des comportements et modèles plus respectueux de l’environnement.
S.O.S. climat
« Alors que le monde est en proie à une pandémie dévastatrice, et est témoin de sérieuses inégalités, nous ne pouvons pas nous permettre d’oublier que la crise climatique reste une menace », alertait lundi 15 juin 2020 Alan Jope, CEO d’Unilever. « Le dérèglement climatique, la dégradation de la nature, le déclin de la biodiversité, la pénurie d’eau… tous ces problèmes sont interconnectés, et nous devons nous en emparer de façon simultanée. » Le défi est de taille pour l’entreprise, dont les émissions de CO2 s’élevaient en 2019 à 60 millions de tonnes, soit 15% de plus qu’en 2010.
Abandonner les marques et produits qui abîment la planète ou la société
« La planète est en crise, et nous devons prendre des mesures décisives pour arrêter les dégâts. Nous allons réduire l’impact de nos produits et opérations sur l’environnement, et faire tout ce que nous avons à faire pour que la planète soit de nouveau en bonne santé », explique Alan Jope. Il poursuit ainsi la politique environnementale initiée par le Groupe depuis quelques temps. En juillet 2019, il avait déclaré que les marques qui ne parviendraient pas à avoir un effet positif sur la société ou la planète, et ce de façon durable, seraient tout bonnement remisées au placard. Parmi les marques concernées, on retrouvait les crèmes glacées Magnum ou les pâtes à tartiner Marmite. À celles et ceux qui s’inquiétaient des pertes économiques que pourrait générer l’abandon de ces produits phares, Alan Jope avait répondu que « les principes [n’étaient] utiles que s’ils demandaient des efforts. » En parallèle, Unilever avait souligné que ses marques « durables » connaissaient une croissance plus importante que le reste de son portefeuille.
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