Face à la crise, les commerçants et restaurateurs s’adaptent constamment. La résilience est une force, à la fois subie et incontournable. Alors que certains sont classés dans la catégorie des commerces “non essentiels”, ce secteur d’activité mute en se digitalisant ou en changeant son modèle économique. Tour d’horizon de ces changements survenus et des tendances à venir.
Les commerces indépendants en berne
Selon les chiffres clés de la Confédération des Commerçants de France, l’Hexagone compterait plus de 600 000 commerces indépendants. Entre commerces de bouche, libraires ou encore coiffeurs, les « petits commerces » ont été touchés de plein fouet par la crise sanitaire. Une enquête du média des commerces indépendants, L’échocommerce, indique que 12 000 commerçants ont fait faillite entre mars et juin 2020. Selon cette même enquête, 5,6 % des commerces ne vont pas pouvoir éviter la cessation d’activité suite au second confinement. A l’heure où les appels aux boycotts des géants du e-commerce, comme Amazon, vont bon train, selon Salesforce une grande majorité des consommateurs (67%) prévoient de bien plus soutenir les petits commerces après la pandémie.
Des initiatives voient d’ailleurs le jour. Impulsée par le député Matthieu Orphelin sous le nom de #NoelsansAmazon, suivi par une vingtaine d’ONG et d’élus, elle harangue les Français à ne pas consommer via Amazon. En opposition au “Black Friday”, l’association AlloVoisin, lance le “Local Friday”, pour soutenir au maximum les commerces de quartier et la consommation locale. Même tonalité pour la plateforme FlipNpik qui réunit les commerces locaux et créateurs engagés, et invite ainsi à faire un tour dans son quartier. Sur Facebook, des groupes de quartier sont créés, permettant aux habitants et aux villes de se mobiliser pour les commerçants locaux.
Des initiatives locales à foison
Au mois de novembre 2020, le chiffre d'affaires des commerces spécialisés a chuté de 80%. Selon la CCI de Normandie, 56% des commerçants ont trouvé une solution pour vendre leurs produits à distance. L’une d’entre elles est le désormais célèbre “click and collect”. Possible pour seulement un tiers des TPE, cette méthode populaire est réalisable seulement si le commerce possède un site internet ou est présent sur une plateforme tiers. Au mois d’octobre, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a annoncé que l'État apporterait « des moyens financiers pour faciliter la numérisation » de ces entreprises. En novembre dernier, l'État a lancé clique-mon-commerce.gouv.fr, un site qui permet aux professionnels de plus facilement et plus rapidement démarrer leur activité en ligne.
Côté bouche, les restaurateurs dépendent, quant à eux, et pour la plupart, des plateformes de livraisons. Néanmoins, des initiatives plus empiriques ont vu le jour : à Paris, le Bouillon Pigalle a mis en place le Bouillon Service, permettant de retirer ou d’emporter directement des plats et menus uniques. Un moyen adopté par d’autres afin de réduire les stocks périssables. Le chef Sho Miyashita en collaboration avec Munchies Street Food Truck propose quant à lui un ramen (soupe de nouilles nipponne) en kit à faire chez soi avec produits et instructions maisons. D’autres, ont misé sur le collectif : WeAreOna, une plateforme spécialisée dans le service de bouche, réunit des chefs autour d’un panier repas en kit, composé de trois services, de leurs ingrédients et recettes.
De toute évidence, le collectif s’est réaffirmé comme la pierre angulaire de cette sortie de crise pour les petits commerçants.
S’adapter, c’est aussi aider les autres
Parmi cet ensemble d’initiatives collectives, un cas mise sur l’adaptabilité façon couteau-suisse, entre différents acteurs et secteurs : la plateforme Epicery. Née en 2016, cette start-up s’est spécialisée dans la livraison de produits locaux et responsables de commerçants engagés à l’instar des bouchers, poissonniers ou encore boulangers. Avec le confinement et la fermeture de nombreuses boutiques, Epicery s’est adaptée pour permettre aux commerces dits “non essentiels”– donc fermés – de survivre.
Résultat des courses ? Epicery a permis à de nombreux commerces comme les fleuristes ou les libraires d’apparaître sur sa plateforme. La start-up a lancé une collaboration avec l’entreprise de livraison Stuart, dans le cadre de l’appel à projets pour la numérisation lancé par le ministère de l’Économie, afin d’aider ces commerces indépendants à mettre leur catalogue de produits en ligne, livrer et d’opérer le click & collect. Une transformation digitale qui ne s’arrête pas là.
L’avènement du « sans contact »
La digitalisation des entreprises et de leur modèle économique s’opère également du côté des échanges monétaires. 2020 est sans aucun doute la date de l’avènement du paiement sans contact. Selon l’Observatoire de la Carte Bancaire, « au premier et deuxième trimestre 2020, l'évolution de l'activité des paiements par carte CB a été très fortement impactée par la crise sanitaire COVID-19 (…). Les paiements CB sans contact, ont progressé de 44% en valeur, étant identifiés dès le début comme un geste barrière durant cette période de crise ».
Aujourd’hui, ce sont 60% des paiements en commerce qui s’effectuent en sans contact. Cette année 2020, ces nouveaux usages, le sans contact, l’apparition de déserts bancaires, l’augmentation des achats en ligne… nous poussent d’ailleurs à nous poser une question : à l’heure où nous avons déjà rendu la monnaie de sa pièce au billet de 500 euros, allons-nous inexorablement vers une mutation des échanges et une disparition inexorable du cash ?
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