
Pour augmenter leur pouvoir d’achat à Noël, 27 % des Français ont demandé un acompte sur salaire. Plus de 13 % des demandes ont été refusées par les employeurs.
Trois Français sur quatre 75 % estiment que leur pouvoir d'achat a baissé pour Noël. Dans ces circonstances, l'acompte sur salaire est de plus en plus populaire, notamment du côté des jeunes. Une pratique plébiscitée par 75 % de la GenZ et 54 % des baby-boomers. L'étude sur le pouvoir d’achat à Noël menée par Rosaly fait le point.
L'acompte sur salaire, l'alternative au découvert bancaire
En cette fin d'année d'inflation record, les Français souffrent d’une baisse de leur pouvoir d’achat. Pour limiter les agios et les frais bancaires, l'acompte sur salaire est considéré comme la meilleure alternative au découvert bancaire par 81 % des Français. Si l’acompte sur salaire est un droit pour tous les salariés, l'enquête révèle toutefois une méconnaissance du dispositif. En cause : l'amalgame acompte/avance sur salaire. Quelle est la différence ? L’acompte sur salaire correspond au paiement des heures déjà effectuées. Si votre salaire est habituellement viré le 30 du mois, vous pouvez demander le 15 du mois le règlement de la période déjà effectuée. À la fin du mois, cet acompte est déduit du montant du salaire net à payer au titre du mois concerné. L'avance sur salaire est quant à elle le paiement anticipé d’une partie du salaire pour une période de travail qui n’a pas encore été effectuée : vous demandez par exemple fin juin le versement de votre salaire de juillet.
Plus d’acomptes chez les millennials en 2023
Ce sont les plus de 58 ans qui connaissent le mieux l’acompte sur salaire avec une représentativité de 73 %, juste devant la génération X (43-58 ans) à 66 %. En revanche, les personnes nées après 2000 ne sont que 52 % à savoir qu’elles peuvent demander un acompte à leur entreprise, contre 59 % pour les millennials. Selon l'enquête, ce sont les millennials qui cette année ont le plus demandé d’acomptes sur salaire pour augmenter leur budget de Noël (32 %). Ils sont suivis des moins de 23 ans, à égalité avec les plus de 58 ans (27 %), puis de la génération X à 23 %. Des demandes qui se sont soldées par des fins de non-recevoir dans 13 % des cas (19 % chez les moins de 23 ans). Des refus qui peuvent s’expliquer de plusieurs manières : l’amalgame entre acompte et avance (l’avance n’étant pas obligatoire pour l’employeur) ou encore par la complexité de gestion que représentent ces demandes pour les entreprises. L'enquête révèle que les demandes d’acomptes sont beaucoup plus nombreuses en petite couronne (19 %) et mieux acceptées également (18 %) que pour les personnes vivant en centre urbain (13 %), en zone rurale (11 %) ou périurbaine (10 %).
Demande d'acompte : vers la fin d'un tabou ?
À la question : « Est-ce que cela vous gêne de demander un acompte sur salaire à votre employeur pour donner un coup de pouce à votre budget de Noël ? », la réponse est « non » à plus de 63 %. Dans le détail, les plus de 58 ans déclarent à 46 % être gênés par cette démarche, contre 41% pour les personnes nées entre 1965 et 1980. En revanche les jeunes nés après 2000 sont 74 % à n'éprouver aucune honte, contre 70% pour les millenials. Au niveau géographique, les personnes en milieu rural sont beaucoup plus gênées que les autres avec une surreprésentativité de 39 %, juste devant les zones périurbaines avec 37 %, les centres urbains avec 33 % ou les banlieues avec 31 %.
Méthodologie : sondage effectué en ligne entre le 17 et 22 novembre 2023 par Rosaly, fintech française à impact social (certifiée B-Corp).
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