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Une entreprise peut-elle pénétrer les rêves de sa clientèle potentielle ? C’est le pari fait par Coors, une marque de bière américaine, lors du dernier Super Bowl.
Somnam-bulles
Cette année, Coors n’a pas pu faire de publicité à l’occasion du Super Bowl – l’évènement ayant un contrat d’exclusivité avec une marque concurrente. Alors l’entreprise a choisi d’explorer une voie détournée. En l’occurrence, celle qui mène tout droit à Morphée.
Avec une équipe de psychologues, les équipes ont conçu une expérience destinée à faire en sorte que certaines personnes rêvent d’une publicité Coors.
Des scientifiques tirent la sonnette d’alarme
Dans les colonnes du Guardian, Bob Stickgold s’inquiète des dérives de telles pratiques. « Ils essayent de promouvoir un produit addictif auprès de gens qui ne s’en rendent pas compte, s’agace le neuroscientifique. Je ne sais pas si les choses peuvent empirer. » Pour ce spécialiste des sciences cognitives, il s’agit carrément de « transformer le sommeil en arme ». Aux côtés de trente-quatre autres scientifiques, il signe une lettre ouverte pour interdire les incrustations des marques dans nos rêves, désignées par le sigle « TDI », pour « Targeted Dream Incubation » en anglais.
Dans cette lettre, on apprend que deux autres entreprises utilisent ce type de procédé : Xbox, qui manipule les rêves des gamers professionnels pour y introduire des éléments de leurs jeux favoris, et Playstation qui fait la promo du nouveau jeu Tetris directement dans notre subconscient.
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