
En France, leur nom ne nous dit pas encore grand-chose. Mais ailleurs, elles affolent les fonds d’investissement.
On pensait qu’avec l’offre pléthorique des applications de livraison de repas à domicile, on avait fait le tour. Mais des petites nouvelles émergent, avec un nouveau créneau : celui de la livraison de courses – et des maxi promos.
La guerre du dernier kilomètre
Ce qui intéresse particulièrement les investisseurs, c’est la capacité de ces nouvelles applications à livrer les courses en moins de dix minutes. Leur secret ? La location de « dark stores », détaille le Financial Times. Sur le même principe que les ghost kitchens, il s’agit de supermarchés sans clients, uniquement conçus pour la vente en ligne. En gros, des entrepôts qui fonctionnent comme des magasins, en pleins centres-villes.
Des concurrents pas contents
Getir, une appli basée à Istanbul, a levé 300 millions de dollars en mars et continue sur sa lancée. De son côté, Amazon lorgne du côté des solutions européennes pour investir. Bref, les voyants sont au vert côté money. De quoi inquiéter les applis déjà en place. Le directeur général de Deliveroo Will Shu s’étonne ainsi des montants levés en si peu de temps – et regrette au passage que, de son côté, Deliveroo stagne (malgré une récente levée de fonds de 180 millions de dollars). Quant à Niklas Östberg, patron de Delivery Hero (qui possédait Foodora en France), le danger est que ces levées de fonds servent une logique de discount et de promotions permanente. « Je pense que beaucoup d’argent sera perdu en chemin. Les consommateurs seront satisfaits, mais quelqu’un devra en payer les frais. »
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