
La neutralité carbone, tout le monde en parle, mais les Français sont-ils prêts ? Trop compliqué, trop cher... Autant de freins qui démotivent.
Alléger son empreinte carbone, plus facile à dire qu’à faire. Selon une enquête d’OpinionWay*, moins d'1 Français sur 2 se dit motivé pour décarboner son quotidien, tandis que 48 % d'entre eux associent la décarbonation à une dégradation de la qualité de vie.
Décarboner, c'est quoi ?
Un bon nombre d’écogestes sont déjà intégrés au quotidien des Français sur les plans alimentaires, énergétiques ou encore numériques. Pourtant, près d’un quart (22 %) des Français ne sait pas définir correctement la décarbonation, soit le fait de prendre des mesures pour réduire les émissions de carbone. Toutes générations confondues, ce sont les 18-24 ans et les 25-34 ans qui apparaissent les moins bien informées : 33 % des moins de 35 ans donnent une mauvaise réponse, contre 29 % des personnes âgées de 35 à 49 ans, et 13 % des plus de 50 ans. L'enquête révèle également un manque criant d'information, puisque plus d’1 Français sur 2 ne savent pas par quoi commencer pour se lancer (60 %).
Les freins : contraintes budgétaires et matérielles
Pour les Français, c’est sur le plan énergétique que la décarbonation semble la plus évidente : 85 % ont déjà réduit le niveau de chauffage et/ou de climatisation, et presque autant limitent le temps passé sous la douche (86 %). Si 26 % des Français reconnaissent avoir adopté plusieurs écogestes et s’y tenir, 85 % admettent avoir déjà fait des écarts ou n’avoir jamais appliqué d’écogestes à la maison. Cette même majorité reconnaît également ne pas s’imposer de règles drastiques dans la vie de tous les jours. Les principales raisons avancées : trop compliqué (72 %), chronophage (76 %), trop cher (72 %), voire plus cher que de ne pas réduire ses émissions de CO2 (66 %). Ainsi, 48 % associent la décarbonation à une réduction de la qualité de vie, et seuls 36 % se disent motivés pour s’y tenir au quotidien. Sur le plan alimentaire, 52 % estiment que décarboner leur assiette reste difficile. Ils sont toutefois nombreux à avoir fait évoluer leurs pratiques alimentaires.
Les jeunes en avance sur les écogestes
Selon l'étude, la génération des 18-24 ans est plus encline à acheter d’occasion. En effet, 51 % achètent des vêtements de seconde main (contre 21 % chez les plus de 65 ans), et 42 % des appareils électroniques reconditionnés (contre 19 % chez les plus de 65 ans). Ils sont également plus nombreux à choisir des modes de transports alternatifs comme le covoiturage, plébiscité par 57 % d'entre eux (contre 30 % parmi les autres générations). Autre pratique plus répandue chez les jeunes : le transport ferroviaire. Selon une étude SNCF Connect**, si 44 % des Français prennent le train « de temps en temps », 73 % des 18-24 ans et 61 % des 25-34 ans privilégient ce mode de transport. Principale raison évoquée : l'écologie pour 63 % d'entre eux. Parmi eux, 95 % affirment « être fiers » de privilégier ce mode de transport durable. Signe que la tendance du train-bragging (se vanter de prendre le train) est sur la bonne voie ?
* Sondage OpinionWay pour HelloFresh, réalisé début mars 2023 sur 1008 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus.
** Sondage Odoxa pour SNCF Connect & Tech, réalisé mi-avril 2023 auprès d’un échantillon de 1 005 Français représentatifs âgés de 18 ans et plus.
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