
Pro ou perso, les messages sans réponse sont un des fléaux de notre époque.
Dans l’univers du dating, on appelle ça le ghosting. Autrement dit, ne pas donner suite, arrêter de répondre, laisser en plan, couper court à la conversation... Et grâce à la communication par écrans interposés, c’est devenu tellement facile. Entre malentendus et inquiétudes, la non-réponse est devenue l’une des plaies de notre époque au bureau, en amour et en famille. L’autrice Malene Rydahl, spécialiste du bonheur à la danoise, consacre son dernier livre à ce sujet. À l’occasion de la sortie de Je te réponds… moi non plus aux éditions Flammarion , le cabinet Occurrence dévoile une étude sur ce phénomène désagréable.
Mieux vaut un non, que rien du tout
Mails et messageries instantanées ont complètement modifié nos façons d’interagir. Les outils numériques ont également bousculé les règles de politesse et nous forcent à en inventer de nouvelles. Et vite. Car le manque de bienséance épistolaire est une souffrance pour 2/3 des sondés qui, en cas de non-réponse, se sentent rejetés, non-respectés ou blessés. Pour 80% des personnes interrogées, c’est clair : une réponse négative ou désagréable vaut mieux qu’une absence de réponse. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire.
Tous coupables d’impolitesse
Oui, tout le monde a déjà été victime de non-réponse mais quasiment tout le monde est également coupable. Parmi les sondés, trois personnes sur cinq avouent avoir déjà ghosté quelqu’un dans un contexte amoureux. En famille ou entre amis, c’est carrément 2/3 des sondés qui se disent coupables.
Au bureau, c’est encore pire ! Près des ¾ des personnes interrogées déclarent ne pas répondre à certains messages professionnels. Il faut dire qu’entre cette 4e relance pour un projet qui ne vous intéresse pas et le manque de temps pour traiter tous les messages, les mails qui ne trouvent pas de réponse sont courants. Dommage, car l’étude indique que 80% des gens considèrent qu’un mail resté sans réponse est un signe de mauvaise organisation, d’arrogance ou d’un manque de fiabilité.
Manque de patience ou manque de politesse ?
La technologie a raccourci le temps et, du même coup, notre tolérance à l’attente. Armés de nos smartphones, nous sommes en permanence connectés donc en mesure de répondre à tous les messages. Tout le temps. Ainsi, le sondage indique que pour la moitié des gens après un délai de trois heures, un message texte – SMS, Messenger, WhatsApp… - est considéré comme sans réponse. Pour les mails, le seuil de tolérance est fixé à une journée. Le fléau des messages sans réponse a peut-être plus à voir avec notre impatience que notre manque de politesse.
Méthodologie :
L’étude a été réalisée en ligne via Google Surveys du 25 avril au 2 juillet 2019 auprès de 3 000 personnes en Allemagne, Corée, Danemark, France, Royaume-Uni et États-Unis.
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