
Regarder le calendrier ou même une série pour trouver le prénom de son futur nouveau-né ? Complètement dépassé. La tendance est à la création.
Thymothé, Méloé, Djune, Elodjie… vous n’avez jamais entendu ces prénoms ? C’est normal, ils ont été créés de toute pièce par des parents à la recherche d’originalité. Et ceci n'est plus une pratique réservée à quelques stars d’Hollywood. Aujourd'hui, 10% des bébés français reçoivent un prénom rare. C'est-à-dire, un nom donné six fois ou moins dans l’année, comme l'explique Baptiste Coulmont, sociologue spécialiste des prénoms dans Libération. Une tendance nettement en hausse puisqu'en 1975, « ces prénoms très rares ne servaient qu’à 2 % des naissances », poursuit-il.
De Lily-Rose à Khaleesi
Pour trouver de l’inspiration, les jeunes parents n’hésitent pas à puiser dans leurs œuvres de fiction préférées. Aux États-Unis, un bébé sur mille a donc reçu un nom inspiré de la série Game of Thrones.
Mais vue la popularité de certaines séries, même ces noms qui sortent de l’ordinaire peuvent paraître beaucoup trop mainstream. Les jeunes parents en quête de singularité préfèrent donc créer eux-mêmes le petit nom de leur enfant. On n’est jamais mieux servi que par soi-même…
Inventer ou ré-orthographier ? Telle est la question
Fabriquer de toutes pièces le prénom de son bébé n’est pas si simple, les parents se tournent donc vers des orthographes novatrices de prénoms bien connus. Bienvenue aux Mattweu, Gwendo-Lynn, Thony, et autres Louhana. Pour être sûrs qu’aucun autre bambin ne portera le même nom que le leur, les plus créatifs se lancent dans des assemblages de plusieurs prénoms, avec ou sans tiret. Du type : Maémanuel ou encore Liam-Fabius (oui, vraiment).
Sur Facebook ainsi que dans l’ouvrage L’Anti-Guide des Prénoms, le groupe la Ligue des Officiers d’États Civil – en référence à ces agents du service public qui approuvent les prénoms – recense les plus belles créations. Et ironise sur la tendance à coups de mèmes.
Les prénoms, ce n’est plus ce que c’était
Certes, certaines inventions tiennent plus du mauvais tirage de Scrabble que du prénom. Mais derrière cette tendance qui prête au haussement de sourcils, on trouve un changement de l’usage du prénom dans la société. Autrefois réservé au cercle familial, « le prénom s’impose partout et le nom de famille a cessé de faire partie des interactions entre connaissances », indique Baptiste Coulmont. À l’école comme au travail, le prénom devient donc instrument de différenciation. Et c'est sûr, pour sortir du lot grâce à son prénom, il vaut mieux s'appeler Halysse qu'Alice.
Le mien dérive de chez ma mère c’est précieux pour moi mais voilà son induction dans chez la structure consulaire ou civil reste inconnu,question pertinente comment alors faire pour les papiers.