
Une première pour l’industrie des techs de la longévité : la Food and Drug Administration (FDA) a donné son feu vert pour la mise en vente de ce traitement anti-âge.
Un Saint-Bernard peut espérer 10 ans de vie tout au plus, contre 16 ans pour son cousin éloigné le Teckel. De manière générale, chez les chiens, les races de grande taille vivent deux fois moins longtemps que les autres. Cette injustice pourrait être en partie réparée grâce à un traitement. Baptisé LOY001, il est développé par la startup californienne Loyal. Et il promet d’allonger d’au moins un an la vie des Saint-Bernard et autres Lévriers irlandais. Il vient d’obtenir un premier accord de la FDA, l’agence de régulation des médicaments américains, et pourrait être accessible chez les vétérinaires dès 2026.
Un médoc pour Médor
Un an ce n’est peut-être pas grand-chose (en année chien, ça en fait quand même au moins 4). Mais cette nouvelle est moins anecdotique qu’elle n'en a l’air. Si Loyal obtient tous les feux verts de la FDA, son médicament deviendra le premier traitement anti-vieillissement jamais mis sur le marché. Et cela semble plutôt bien parti. « Vos données sont suffisantes pour montrer qu'il existe une attente raisonnable d'efficacité », a écrit l’agence fédérale à la startup début novembre dans une lettre que le New York Times a consultée.
Dans un communiqué, la fondatrice de Loyal, Celine Halioua, explique que comme il n'y avait pas de voie réglementaire établie pour un médicament d'allongement de la durée de vie, la startup a dû concevoir à partir de zéro un moyen scientifiquement solide et réalisable de démontrer l'efficacité d'un médicament contre le vieillissement. « Ce processus a duré plus de quatre ans et a abouti à la section technique de plus de 2 300 pages aujourd'hui approuvée par la FDA », expose-t-elle. Pour vérifier l’efficacité du traitement, Loyal a mené une étude (pas encore publiée) sur des chiens de grande taille. Elle montre que son médicament (qui s'administre par injection) parvient à faire baisser une hormone de croissance, davantage présente chez les grands chiens, et soupçonnée d’accélérer leur vieillissement.
Vivre plus : l’obsession de la tech
Avant d’autoriser sa commercialisation, la FDA doit encore valider la sécurité du traitement, et les informations relatives à sa production. Mais cette première étape est déjà reçue comme une avancée majeure pour Loyal, et toute l’industrie de la longévité. Cela signifie que les régulateurs prennent au sérieux ce qui était considéré il y a encore quelques années comme de la science-fiction. « C’est énorme », résume sur X Laura Deming, à la tête du fonds d’investissement Longevity Fund.
Car Céline Halioua est loin d’être la seule tête pensante de la Silicon Valley à s’intéresser au marché du vieillissement. Des milliardaires comme Jeff Bezos, Peter Thiel, ou encore Bryan Johnson ont fait de la recherche de la cure de jouvence une obsession. Et une flopée de startups teste des technologies diverses et variées – de la reprogrammation cellulaire à la transfusion de plasma – dans l’espoir de faire vivre l’humain un peu plus longtemps et en meilleure santé.
Les doggos plus forts que Bezos
Mais en choisissant de cibler d’abord les chiens (les humains viendront dans un second temps), Celine Halioua a pris un chemin plus rapide que les autres. « Mener un essai clinique sur un chien est plus facile que sur l’homme. La vie plus courte de l’animal signifie qu’il ne faudra pas des décennies pour savoir si une drogue fonctionne », expliquait-elle à L’ADN en février 2023. Et Celine est bien partie pour coiffer au poteau Jeff et Peter.
l èternitè existe déjà la société qui produit s'appel Jésus Christ
Si le chien est en bonne santé ...
Merci, mais dans l'éternité la fin est un peu longue. Respectueusement