Un masque japonais à partir d'un visage d'un inconnu

Un magasin tokyoïte « achète » des visages pour fabriquer des masques hyper réalistes

© Kamenya Omote

Une centaine de personnes ont manifesté leur intérêt pour cette tech étrange.

Tokyo, 2020. La boutique de masques Kamenya Omote a mis en place un étrange service. Elle propose aux habitants de la ville de reproduire très fidèlement leur visage (petits boutons d’acné et repousse de poil compris) sur des masques en 3D. Le magasin est prêt à verser 40 000 yen (soit environ 316 euros) aux volontaires souhaitant « vendre leur visage ».

Un rendu hyper-réaliste

« Acheter et vendre des visages. Une histoire de science-fiction devenue réalité. Personne ne sait ce qui arrivera dans un monde où d’autres personnes porteront votre visage », peut-on lire dans l’énigmatique description de ce projet baptisé « That Face » sur le site du magasin. Une centaine de personnes auraient déjà manifesté leur intérêt, rapporte Vice. Tous les visages ne seront pas sélectionnés. Sur son site, le magasin précise que ni l’identité des modèles, ni les informations personnelles les concernant ne seront dévoilées.

Les premiers exemplaires de ces masques sont à l’effigie du fondateur du magasin, Shuhei Okawara. Ils se sont vendus en pré-commandes pour 78 000 yen (617 euros) pièce et sont déjà en rupture de stock. Le rendu – hyper réaliste – est obtenu grâce à un scan 3D du visage de la personne. Les masques sont ensuite fabriqués par impression 3D.

La valeur d’un visage anonyme

Interrogé par Vice, Shuhei Okawara explique son étrange projet. Pour lui, « vendre et acheter des visages » est le virage naturel que doit prendre une boutique de masques. Il dit s’intéresser à la « valeur des visages anonymes », qui selon lui va fluctuer.

Le média International Business Times imagine que ces masques très réalistes pourraient servir à tromper les systèmes de reconnaissance faciale. Mais ce n’est pas spécialement dans les projets de Shuhei Okawara.

Marine Protais

À la rubrique "Tech à suivre" de L'ADN depuis 2019. J'écris sur notre rapport ambigu au numérique, les bizarreries produites par les intelligences artificielles et les biotechnologies.
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