Des déchets plastiques sur une plage au bord de l'eau

De minuscules robots autonomes pour nettoyer les océans

L’une des solutions pour se débarrasser des microplastiques se trouve peut-être dans un laboratoire tchèque. Des chercheurs y ont mis au point des microrobots capables d’accélérer la décomposition de différents types de polymères. 

Plusieurs tonnes de microplastiques, ces particules de moins de 5 millimètres, peuplent les océans dans différentes zones du globe. Pour mettre fin à cette pollution, il faut évidemment agir en amont en supprimant de notre quotidien pailles, sacs et autres objets en polymère. Mais aussi en aval, en nettoyant les déchets existants. À l’université de Prague, des chercheurs planchent sur une solution technologique. Il s’agit de microrobots capables d’accélérer le processus de décomposition de ces plastiques, qui peuvent mettre jusqu’à 1 000 ans avant de disparaître. Leurs travaux ont été présentés dans la revue scientifique Applied Materials and Interfaces

Des machines mangeuses de plastiques

Ces minirobots en forme d’étoile mesurent 2,5 micromètres, soit l’équivalent d’une cellule rouge. C’est environ vingt fois plus petit que le diamètre d’un cheveu. Ils ne sont dotés ni de moteur, ni d’hélice. Ils se meuvent en autonomie en se propulsant lorsque leur matériau est activé par la lumière du soleil. Ces minuscules engins agissent sur différents types de polymères. Le PLA (ou acide polyatique), un plastique d’origine végétale, peut même être complètement détruit grâce à l’action de ces robots. Des photos des expérimentations montrent une destruction partielle du PLA au bout de 7 jours. 

L’équipe menée par le Docteur Martin Pumera doit encore améliorer le procédé. Elle souhaiterait que les robots s’autodétruisent facilement pour ne pas ajouter une nouvelle forme de pollution en essayant d’en supprimer une autre

Des robots vivants auto-guérisseurs 

D’autres équipes de recherche se penchent sur le potentiel des robots microscopiques. Le secteur de la santé s’y intéresse de près. En janvier 2020, des chercheurs américains ont présenté leurs “xenobots”. Des robots dits “vivants” de moins d’un millimètre élaborés à partir de cellules souches de grenouilles. Ils sont capables de se déplacer et s’organiser en autonomie, et de s’autoguérir. Les chercheurs estiment qu’ils pourraient permettre de transporter des médicaments directement dans le corps humain, déboucher des artères, ou encore nettoyer, eux aussi, des microplastiques… 

La production de ces bio-objets, ni tout à fait vivants ni tout à fait inertes, suscite beaucoup d’espoir, mais soulève des questions éthiques. Quid des conséquences de la production de ces bio-entités entièrement nouvelles sur le long terme ?  

Marine Protais

À la rubrique "Tech à suivre" de L'ADN depuis 2019. J'écris sur notre rapport ambigu au numérique, les bizarreries produites par les intelligences artificielles et les biotechnologies.
commentaires

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  1. Avatar Alice dit :

    Ils ont penser à la dégradation des minirobot avec le sel de mer ou ca va provoquer non plus un nouveau degat avec ça composition comme les panneaux photovoltaique flottant exemple des bonne idée juste un peut mal envisager au fil des années peut etre cordialement sinon trop bien

  2. Avatar Didon dit :

    Il est plus facile de récupérer une bouteille plastique que des microplastiques. 10 fleuves font 85% de la pollution. C'est la qu'il faut agir

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