
C’est une promesse qui sonne un peu comme un scénario de science-fiction : des os fabriqués sur-mesure grâce à une imprimante 3D, prêts à être implantés chez des patients ayant besoin d'une chirurgie re-constructive.
C'est la start-up danoise Particle3D qui a mis au point cette solution pionnière, révèle le média anglophone SingularityHub. Leur nouvelle méthode d'impression 3D pourrait produire d'ici quelques années des implants osseux légers, sur-mesure, qui avec le temps fusionneraient avec le squelette des patients avant de s'étioler complètement. L'avantage : la méthode serait peu risquée en termes d'infection, et en bonus, elle pourrait suivre les astronautes dans l'espace. Oui oui, direction Mars.
Pour se faire de vieux os
Au lieu de polymère ou de titane traditionnellement utilisés pour la construction d'implants classiques, Particle3D repense le processus et se tourne vers une sorte d’encre bio fabriquée à partir de particules poudreuses de phosphate tricalcique (une combinaison de calcium et de phosphate) et d’acides gras. Ce matériau est déjà utilisé en chirurgie re-constructive, mais sculpté à la main, ce qui limite son potentiel à stimuler la re-formation naturelle de l’os. Quel est le processus pour créer un os sur mesure ? Commencer par scanner la zone où l'os sera placé. Les infos récoltées sont analysées par un logiciel avant que l'os ne soit imprimé en 3D par la machine et envoyé à l'hôpital en prévision de l'opération. Sa structure poreuse permet de faire fonctionner l'os imprimé comme un échafaudage, qui facilite la reconstruction des vaisseaux sanguins et de la matière osseuse. Au fil du temps, l'implant se dégrade et laisse la place à l'os naturel. Le processus devrait réduire le risque de douleurs chroniques et d'infections en limitant les complications post-opératoires : nul besoin en effet de rouvrir le patient pour retirer la prothèse. Pour l'instant, la procédure a été testée avec succès sur des animaux.
Direction Mars
Ce nouveau procédé pourrait notamment simplifier l'apport de soins et de secours à apporter aux personnes vivant en terrains difficiles d'accès. De son côté, l'Agence spatiale européenne se penche aussi sur la question, dans le cadre de sa mission d'exploration de Mars... L'objectif de l'agence : pouvoir imprimer en 3D des tissus vivants afin de maintenir en bon état de santé ses astronautes lors de trajets interplanétaires. La machine pourrait permettre de diminuer la probabilité d'interventions médicales lourdes tout en ne prenant pas trop de place à bord du vaisseau spatial... Bref, le potentiel de l'imprimante 3D, sur Terre ou dans l'espace, n'a pas finit de croître.
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