Suivre les individus atteints du Covid-19 sans les fliquer, c'est tout l’objectif de l’application StopCovid, qui verra le jour courant avril.
Une application mobile destinée à enrayer la propagation du Covid-19 est en phase de test en France. Elle permettra d’appeler les populations à davantage de vigilance, mais surtout de prévoir un déconfinement progressif révèle Le Point. En réflexion sur le sujet, le gouvernement français pourrait la lancer dans les semaines à venir. Le ministre de la santé Olivier Véran et le secrétaire d’Etat au numérique Cédric O expliquent dans un entretien au Monde que ce type d'application devra « limiter la diffusion du virus en identifiant des chaînes de transmission ».
Le contact tracing, oui, mais des données protégées
« Le contact tracing, c’est-à-dire la recherche de toutes les informations sur les rencontres faites par une personne contaminée, a permis de remonter à des patients sources, d’identifier des chaînes de contamination et de freiner la diffusion de l’épidémie », explique Olivier Véran au Monde. L’application n’utilisera que le Bluetooth et retracera l’historique des relations sociales qui ont eu lieu dans les jours précédents. Aucune donnée personnelle ni aucun déplacement ne seront transmis à l'Etat.
Accompagner le déconfinement avec une solution numérique de « bout en bout »
Plusieurs dirigeants français de la tech se disent mobilisés à lancer une telle application. Notamment le PDG d'Accenture France Benelux, de Capgemini, le PDG de Dassault Systèmes, d'Orange et de Sia Partners… qui s’engagent à une mise en ligne le 20 avril. « Nous vous proposons un service numérique de "bout en bout" incluant une application smartphone de contact tracing, une plateforme de services, des outils à destination des professionnels de santé et des autorités gouvernementales pour lutter plus efficacement contre le Covid-19 et accompagner la période de sortie de confinement », déclaraient-ils dans une lettre adressée directement au Premier ministre.
En vue de respecter les exigences de l'Anssi et les recommandations de la Cnil cette solution sera intéropérable, éthique et respectueuse du RGPD. « Dans les cas où un suivi individuel serait nécessaire, il devrait reposer sur une démarche volontaire de la personne concernée », expliquait récemment la Cnil au Point.
Fort heureusement, cela se ferait sur consentement mais peu importe. Dès l'instant et même par bluetooth, le risque zéro en matière de protection de la vie privée n'existe pas car il suffirait d'un piratage ou d'une autre appli qui synchroniserait automatiquement les données d'un malade du Covid comme ceux qui sont en contact avec celui-ci et ça devient très dangereux. La fin ne justifie pas les moyens. S'il estplus que nécessaire de lutter contre le coranavirus, il vaut mieux respecter les gestes barrières en attendant que tout le monde et avant tout le personnel de santé, puisse avoir des masques et du gel hydroalcoolique ainsi que des tests virologiques et sérologique pour tout citoyen en attendant de sortir de ce confinement au plus vite.