
Les assiettes des cantines se végétalisent. Et d’après Greenpeace, c’est une bonne nouvelle pour la planète.
Malgré le Covid-19, les élèves ont retrouvé les bancs de l'école. Et les repas de la cantine ! Il devrait y avoir du changement dans leurs assiettes. Depuis le 1er novembre 2019, un repas végétarien par semaine – obligatoire ou alternatif – est prévu dans les cantines scolaires publiques comme privées. Pour l’instant, il s’agit seulement d’une expérimentation et aucune sanction n'est prévue pour l’instant pour les cantines qui ne jouent pas le jeu. Pour convaincre de l'utilité d'une telle mesure, Greenpeace a publié une étude sur l’impact environnemental des repas végétariens dans la restauration scolaire.
Moins de CO2, moins de déforestation et moins de pollution
Accompagnée par le Bureau d’Analyse Sociétale pour une Information Citoyenne, l’ONG de défense de l’environnement a analysé l’impact des assiettes végétales sur cinq indicateurs. On trouve bien sûr les émissions à effet de serre engendrées par la production de chaque aliment – l’ONG rappelle que la viande représente 60% des émissions dues à notre alimentation – et la consommation d’eau. Mais également les coûts de dépollution de l’eau, la surface agricole nécessaire ainsi que les importations d’aliments pour nourrir les animaux d’élevage (avec les risques de déforestations qui y sont associés). Sans grande surprise, la réduction de la consommation de viande permet de faire baisser ses indicateurs et à la planète de respirer un peu. Mais quel impact une assiette végétarienne peut-elle avoir sur l’environnement ?
Pour le mesurer, Greenpeace a imaginé quatre scenarii :
- 10% des élèves mangent végétarien tous les jours.
- 25% des élèves mangent végétarien tous les jours, ce qui équivaut à un repas végétarien obligatoire pour tous, un jour par semaine. Soit, une version réellement contraignante de la loi Egalim.
- 40% des élèves mangent végétarien tous les jours.
- 50% des élèves mangent végétarien tous les jours, ce qui équivaut à deux repas végétariens obligatoires pour tous par semaine.
Si un élève sur dix choisit quotidiennement le menu végétarien, les émissions de gaz à effet de serre baissent de 6 à 8%. Lorsque l'on passe à un sur deux, c’est entre 28 et 38% des émissions qui diminuent. D’après Greenpeace, la cas numéro 2, qui équivaut à ce que prévoit la loi Egalim actuellement, permet de réduire les émissions de 14 à 19%. L’impact le plus important concerne la réduction des importations d’aliments pour les animaux d’élevage qui peuvent baisser de 41% dans le cas numéro 4.
Vers des cantines plus vertes
Dans certaines cantines, les menus végétariens remportent un franc succès. C’est le cas à Chartres où le menu végétarien hebdomadaire est désormais proposé quotidiennement aux élèves volontaires à la rentrée 2020. Ils sont déjà 300 – soit 20% des effectifs de la municipalité – à avoir fait ce choix, rapporte L'Écho Républicain.
À Paris, ce ne sont pas que les cantines qui doivent faire de la place aux brocolis et aux pois chiches, mais toute la restauration collective. En octobre 2019, à l’occasion du Sommet des Maires du C40, la capitale française s’était engagée à diminuer sa consommation de viande. À l’école comme au bureau, le mouvement pour des assiettes plus végétales est lancé.
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