
Pourtant très en vogue, les bioplastiques ne sont pas la réponse miracle à tous nos problèmes.
On le sait, on a un problème de plastique. Et un gros ! Sous différentes formes – des vêtements jusqu’aux couverts jetables –, les matières plastiques ont envahi notre quotidien. D’après WWF, on en consommerait 53 kg par an par habitant à l’échelle mondiale. Et ce n'est pas la pandémie de Covid-19 qui va arranger ça. Pour éviter la catastrophe, on se tourne de plus en plus vers les bioplastiques - créés à partir de végétaux plutôt que de pétrole ou biodégradables. Sauf, que ça n’est pas vraiment fantastique.
Les bioplastiques, aussi dangereux que les plastiques conventionnels
Une nouvelle étude publiée dans la revue International Environnement indique que les bioplastiques seraient tout aussi nocifs que les plastiques issus du pétrole.
Un groupe de chercheurs et chercheuses ont analysé 43 bioplastiques utilisés pour des emballages de barres chocolatées, des bouteilles ou des bouchons. Résultat : 75% des produits contenaient des substances chimiques toxiques. « Les plastiques biosourcés et biodégradables ne sont pas plus sains que les plastiques conventionnels », clame Lisa Zimmerman, autrice de l’étude et chercheuse à l’Université Goethe de Francfort.
Encore plus troublant, l’étude montre que ces bioplastiques ont tous une composition chimique unique. C’est-à-dire qu’un sac d’un certain type de bioplastique pourrait être toxique alors qu’un bouchon de bouteille fabriqué dans le même matériau ne le serait pas. « C’est quasiment impossible de rendre une conclusion générale sur des matériaux spécifiques », explique Martin Wagner, co-auteur de l’étude et chercheur à l’Université de Trondheim.
Pourquoi c’est important ?
Cette étude montre surtout qu’il ne faut pas s’emballer trop vite pour les bioplastiques. Conscients des limites de leur étude, qui étudie la toxicité in vitro selon la méthode des bioessais, les auteurs et autrices appellent surtout à poursuivre les études sur les alternatives aux plastiques issus du pétrole. Histoire de ne pas se retrouver avec des produits encore plus crados, pour nous et pour l’environnement. De quoi nous rappeler que plutôt que se jeter vent debout sur des alternatives qui ont l’air plus saines, il faudrait avant tout revoir nos modes de consommation.
Le plastique est effectivement une plaie pour la nature. En attendant 'la révision de nos modes de consommation' le papier est déja et plus que jamais une solution ; c'est une ressource naturelle renouvelable et biodégradable ! Certaines marques l'ont déja compris. il est urgence de limiter sa consommation de plastique.
Attention, il y a une erreur dans le premier paragraphe; les plastiques créés à partir de végétaux plutôt que de pétrole sont les plastiques biosourcés. Les bioplastiques comprennent les plastiques biosourcés et les biodégradables. Un biosourcé peut ne pas être biodégradable et un biodégradable peut ne pas être biosourcé
Bonjour, vous avez tout à fait raison. Une première version de ce papier faisait bien la distinction entre les deux, désolée pour ce petit couac. L'article a donc été remis à jour et corrigé. Merci !