The Third Day : une série intrigante qui mêle horreur et théâtre immersif

The Third Day : une série horrifique avec Jude Law qui touche au théâtre immersif

© The Third Day

En cours de diffusion sur OCS, la série britannique The Third Day intrigue pour son mélange des genres, sa photographie saturée et ses expérimentations immersives, tant sur le plan sonore que visuel.

93 habitants sur une île minuscule de 1,5 km2, des rites païens étranges impliquant des masques et des animaux éventrés, un personnage principal au passé traumatique, Sam (Jude Law), coincé dans une sombre bourgade sans 4G et souffrant de surcroît d’hallucinations… À première vue, le premier volet de The Third Daysemble tirer un peu fort sur les ficelles du film d’horreur. Pourtant, la mini-série coproduite par Sky et HBO, dont seuls les trois premiers épisodes sont disponibles, excite la critique. 

D’abord pour son lieu de tournage. Dès les premières minutes, on découvre Osea, une île anglaise située dans l’estuaire de la rivière Blackwater, à l’est de Londres. Sa caractéristique ? Une chaussée submersible qui n’est reliée au continent que lorsque la marée est basse. Certains disent même que Rihanna y trouverait l’inspiration pour composer ses chansons… Bref, un cadre idéal pour planter le décor d’une série atypique, à mi-chemin entre le gore, l’horreur et l’expérience immersive. 

Une série qui désoriente

Le pitch, lui, demeure relativement classique bien que certaines informations importantes nous soient données au compte-gouttes. Alors que Sam semble être venu sur l’île pour faire le deuil d’un événement passé, il découvre ses habitants, leurs coutumes étranges et leurs sombres secrets. Dès lors, on comprend qu’il y restera plus qu’il ne le voudrait…

Si vous avez aimé l’horrifique Get Out de Jordan Peele, le thriller psychologique Nocturnal Animals de Tom Ford ou le très gore Midsommar, vous devriez y trouver votre compte. La série s’inspire d’ailleurs largement de The Wicker Man, un film des années 70 qui raconte l’histoire d’une disparition inquiétante... avec des rites sacrificiels en toile de fond.

Alternant entre la légèreté conférée par la beauté des lieux et des plans sinistres, le tout déroute et fait penser à « ces vieux jeux vidéo point & click où l’on passe de pièce en pièce pour collecter des indices », analyse The Independent. Une première strate d’immersion renforcée par des plans aux couleurs saturées et par une bande-son particulièrement poignante. Texturée et organique, elle a été composée avec des sons réels (chants d’oiseaux, vent, grincements…) déformés numériquement par la suite. 

Du théâtre immersif en streaming

Mais ce qui intrigue le plus les téléspectateurs, c'est un épisode central de 12 heures qui doit connecter les deux parties de la série (été et hiver). Censé être filmé et diffusé en live le 3 octobre, il devrait ressembler à une expérience de théâtre immersif au cours de laquelle les acteurs joueront en direct de 9 heures à 21 heures. 

Derrière l'histoire et le concept se cachent le scénariste Dennis Kelly (Utopia), mais aussi Felix Barrett de la compagnie de théâtre expérimental Punchdrunk. L'épisode, qui doit être tourné en une seule prise, promet de « brouiller et de déformer les frontières entre ce qui est réel et ce qui ne l’est pas »... Pour l'heure, le nom de la plateforme sur laquelle sera diffusé cet épisode de transition reste inconnu. 

Margaux Dussert

Diplômée en marketing et publicité à l’ISCOM après une Hypokhâgne, Margaux Dussert a rejoint L’ADN en 2017. Elle est en charge des sujets liés à la culture et la créativité.
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