
Selon la plateforme de veille des réseaux sociaux Visibrain, le nouveau hashtag qui rappelle l’onde de choc de #MeToo et #BalanceTonPorc a littéralement explosé en l’espace de trois jours sur le réseau social.
Quelques heures après la cérémonie des Césars et la naissance du hashtag #Cesardelahonte, des internautes sortent du silence. Sur Twitter, des femmes (67%), mais aussi des hommes (33%) racontent les agressions sexuelles qu’ils ont subies via le hashtag #JeSuisVictime.
Plus de 21 918 internautes racontent une agression
Selon un communiqué de Visibrain datant du 3 mars, plus de 61 000 internautes se mobilisent autour du sujet et 146 805 messages ont été publiés avec le hashtag « Je suis victime ».
Parmi ces internautes, 21 918 racontent une agression. Leur objectif : dénoncer les comportements de leurs agresseurs et la « société qui banalise trop souvent ce type d’affaire ».
Des agressions pédophiles figurent aussi parmi les messages publiés et partagés.
Un tweet met le feu aux poudres
Alors que le cinéaste Roman Polanski, accusé de viols, est récompensé par le César du meilleur réalisateur pour le film J’accuse le 28 février, Twitter se mobilise autour du hashtag #Cesardelahonte. Le lendemain, #JeSuisVictime explose à son tour suite au premier tweet d’une internaute :
[TW pédophilie]
.
.#JeSuisVictime
Une de plus. Une de plus dont a détruit l'enfance, sa vie. Une victime parmi des millions d'autres. Un pédophile parmi tant d'autre encore.
La société ne les punie pas. Elle les protège. Elle les récompense même. Vous mettez nos vies en danger.— #JeSuisVictime (@Hoe_No_) February 29, 2020
Quatre jours plus tard, le hashtag #JaiPasDitOui allonge la liste et relance la question du consentement, rapporte la plateforme.
Une explosion semblable à celle de #BalanceTonPorc
Visibrain rappelle qu'en seulement trois jours, #Balancetonporc c’était :
- 159 278 messages publiés sur les réseaux sociaux.
- Près de 59 000 utilisateurs mobilisés autour du hashtag.
- Environ 16 000 internautes ayant témoigné sur leur agression ou au sujet de harcèlement sexuel.
Des chiffres relativement semblables, même si davantage d’internautes s’expriment autour de #JeSuisVictime que sur #BalanceTonPorc.
Certains des témoignages les plus partagés
14 ans, vierge : j'ai cédé et je pleurais pendant, il a eu le culot de dire que j'étais "trop sèche" et ça lui faisait mal.
15 ans : il a retiré la capote dans mon dos, j'avais dis "capote ou rien". Il m'a dit "tu vois c'était pas si terrible".#JeSuisVictime1/2
— la honte (@elozizi) March 1, 2020
quand j'ai voulu porter plainte contre mon violeur on m'a répondu : "il y a une différence entre des viols et le regret d'une relation mademoiselle"
rendez nous crédible,
condamnez les violeurs,
donnez nous de la légitimité,
la france est complice#JeSuisVictime— ecilawolf (@ecilawolf) February 29, 2020
Des hommes aussi s'expriment, même s'ils sont plus minoritaires :
J'ai été violé à l'église pendant le catéchisme par plusieurs prêtres, d'autres ont porté plainte moi je n'ai jamais eu le courage
L'un est mort et les autres exercent toujours, l'Église est complice— Thomas ☭? (@grevegeneraleee) March 1, 2020
#JeSuisVictime de quelqu’un qui aurait dû m’élever, m’éduquer, me protéger... et non m’apprendre à 5 ans comment faire une fellation. Il m’a violé jusqu’à mes 15 ans. Il n’a pas été jugé coupable.
C’était « notre petit secret ».
« Petit secret » qui me flingue tous les jours.— Éden de St. Anicet ‼️ TWEET EPINGLÉ ‼️ (@mael_pfr) March 1, 2020
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