
Ça fait du bien. Après les « abcracks », « thigh gap », « ribcage bragging » et autres challenges dédiés au culte de la minceur, les réseaux semblent enfin prôner l’acceptation de soi.
Aurait-on épuisé tous les hashtags qui ont fait les beaux jours du body shaming ? Une étude publiée par la Royal Society for Public Health révélait que les réseaux sociaux peuvent avoir un impact négatif sur la santé mentale des utilisateurs, les enfermant dans la spirale infernale du cliché, corps ou moment parfait à partager. Le pire élève de la catégorie étant Instagram – notamment en ce qui concerne le rapport au corps.
Heureusement, le mouvement semble s’inverser… Après les influenceuses qui affichaient fièrement leurs poils sur Instagram, une autre tendance se dessine : celle qui vise à célébrer le « creux » entre la hanche et la cuisse. Car il semble que de nombreuses jeunes femmes complexent sur cette zone en particulier, visible lorsque l’on porte des vêtements prêts du corps.
L’influenceuse Carys Gray a tenu à s’exprimer sur le sujet, au sein d’un long post partagé avec sa communauté. Sportive convaincue, elle est plutôt du genre à ne pas lésiner côté effort physique… Ici, elle appelle ses fans à faire preuve de prudence et à ne pas s’inventer de défauts, quand il s’agit simplement d’une question de morphologie.
Des comptes dédiés au sujet se créent, à l’instar de loveyourhipdips, qui invite les instagrammeuses à partager leurs photos de hip dips.
La twittosphère aussi a pris connaissance du phénomène, avec un pic d’intérêt le 30 juin : au total, 680 Twittos ont mentionné le sujet 756 fois, la majorité des tweets venant des Etats-Unis, selon les données fournies par AGOREP. Les hashtags associés sont plutôt positifs : #naturalbeauty, #bodypositive, #loveyourself,...
Si le signal envoyé est positif, il est tout de même à prendre avec des pincettes : comme le souligne Denise Hatton, Directrice de YMCA England and Wales, au HuffPost UK, l’intérêt subit pour cette partie du corps ne fait que confirmer l’obsession que nous avons pour notre apparence… Partenaire de la campagne « Be Real » au Royaume-Uni, qui vise à promouvoir toutes les morphologies, elle préconise l’acceptation de soi plutôt que la quête du corps idéal. « Nous ne comprenons pas pourquoi le sujet fait autant de bruit, alors que c’est quelque chose de normal ».
[…] le compte de la psychothérapeute australienne Ashlee Bennett, spécialiste du body positivism, on retrouve tous les codes des millennials. Des couleurs pastel et des motifs abstraits dignes […]